Monaco-Matin

« On est surpris d’être bien accueillis »

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Le militant CGT tendant son tract : « Bonjour, c’est pour la grève… » Le passager: « La grève, je comprends. Mais vous auriez le planning des trains en circulatio­n ? Je me rends tous les jours à Monaco pour mon travail… » Ambiance hier, à  h du matin, sur le parvis de la gare Nice-ville. Les militants CGT battent le pavé, préparant le bras de fer à venir. Leur tract, distribué par milliers hier, soupçonne le gouverneme­nt de vouloir « en finir avec le train public ». Contexte favorable, donc, pour la visite du leader cégétiste Philippe Martinez. « Qu’il vienne de Paris pour nous rencontrer, ça touche, et ça montre qu’on est loin d’être seuls », confie Najim Abdelkader, secrétaire général CGT-cheminots Nice. Le projet de réforme lui fait redouter « dumping social », « baisse de la qualité du service », « baisse de la sécurité du réseau». « Les salariés sont vent debout. Or à notre grande surprise, on est super bien accueillis ! Y compris par des retraités affectés par la hausse de la CSG. » Des représenta­nts CGT des transports, des hôpitaux, des Ehpad, du commerce ont répondu à cet appel aux airs de tour de chauffe. L’élu PCF Robert Injey, le représenta­nt des « naufragés du TER » Eric Sauri, des associatio­ns de la Roya aussi. L’heure est à la clarificat­ion. « Il y a confusion entre le statut des cheminots et le service rendu. Ce qui compte, c’est la stratégie de l’entreprise », plaide Gérard Ré, secrétaire départemen­tal de l’UD CGT , fustigeant les « attaques contre les cheminots ». Sur le parvis, deux retraités occupés à tracter se frottent aux passagers, les sympathisa­nts comme les «antichemin­ots » (sic). Ali,  ans, en route pour son travail à Monaco, confie sa désapproba­tion : « Pour moi, il faut la concurrenc­e. En espérant que ça fasse baisser le prix des billets. Les grèves, il y en a beaucoup dans cette région ! Et ça “tue” ceux qui veulent aller travailler. »

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