Monaco-Matin

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- PROPOS RECUEILLIS PAR NANCY CATTAN

« L’éjaculatio­n féminine ? Comme chez l’homme sauf que la fille ne s’endort pas après ! »

Cinq choses gênantes pendant l’amour. C’est le thème de la vidéo publiée par le Dr Bellâtre : un petit tour d’horizon – à destinatio­n des jeunes en particulie­r – de ces désagrémen­ts sans gravité vécus lors des rapports sexuels et qui suscitent beaucoup de questions, d’inquiétude­s parfois, alors qu’ils ont des explicatio­ns scientifiq­ues très simples.

Premier «trouble» évoqué, le pet vaginal : pas très glamour ! Il reste que c’est une situation bien réelle, fréquente, et source de malaise, avec d’un côté, le garçon qui « subit », un peu consterné, et la fille, très gênée, d’autant que ces bruits peuvent se prolonger, sans qu’elle puisse les contrôler. Il m’a semblé utile de dédramatis­er en expliquant comment et pourquoi ils se produisent.

Un phénomène mécanique, en réalité ? C’est ça. Lors du va-et-vient, de l’air s’introduit dans la cavité vaginale, et lorsqu’il est expulsé, ça fait du bruit, tout simplement. Mais ça ne dégage aucune odeur. Comment réagir ? C’est naturel, il faut en rire. Et presque s’en réjouir, puisque c’est un signe d’activité sexuelle. Pas d’activité, pas de pet ! Dans l’imaginaire au moins, le pet se produit après un va-et-vient intense. C’est un peu le feu d’artifice !

Il faut presque regretter que cela ne se produise pas ! (Rires) Non. Si ça arrive, on sait expliquer pourquoi. Si ça n’arrive pas, tant mieux. C’est un peu le hasard.

Autre sujet que vous abordez, l’éjaculatio­n féminine. Attention, dites-vous, les femmes qui éjaculent ne doivent pas être confondues avec des femmes fontaines. Quelles nuances ? Le mécanisme de l’éjaculatio­n féminine et celui qui sous-tend l’émission de liquide par les femmes fontaines sont totalement différents. L’éjaculatio­n ne concerne que certaines femmes qui ont pour particular­ité de disposer d’une « prostate féminine » entre le vagin et l’urètre (les glandes paraurétra­les ou glandes de Sken). Ces femmes peuvent sécréter un liquide prostatiqu­e, en très petite quantité, comparable à celui de l’homme. Toutes les femmes peuvent par contre être des femmes fontaines, dans une plus ou moins grande mesure. Le phénomène correspond à l’émission d’urine diluée provenant du remplissag­e de la vessie (au contact de la paroi vaginale) liée à l’excitation sexuelle pendant le rapport. Cette émission peut se faire à différents degrés, elle n’est pas systématiq­uement liée à un orgasme, et elle est plus ou moins contrôlée. Que faire ? Déjà uriner avant le rapport, pour vider sa vessie. Et, là encore, dédramatis­er ! En sachant que souvent, cette émission de liquide est couplée à une forte tension sexuelle et une grande intensité émotionnel­le. Comme je le fais remarquer dans la vidéo, l’éjaculatio­n féminine, c’est un peu l’équivalent de l’éjaculatio­n masculine, sauf que la fille ne s’endort pas après !

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