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« L’éjaculation féminine ? Comme chez l’homme sauf que la fille ne s’endort pas après ! »
Cinq choses gênantes pendant l’amour. C’est le thème de la vidéo publiée par le Dr Bellâtre : un petit tour d’horizon – à destination des jeunes en particulier – de ces désagréments sans gravité vécus lors des rapports sexuels et qui suscitent beaucoup de questions, d’inquiétudes parfois, alors qu’ils ont des explications scientifiques très simples.
Premier «trouble» évoqué, le pet vaginal : pas très glamour ! Il reste que c’est une situation bien réelle, fréquente, et source de malaise, avec d’un côté, le garçon qui « subit », un peu consterné, et la fille, très gênée, d’autant que ces bruits peuvent se prolonger, sans qu’elle puisse les contrôler. Il m’a semblé utile de dédramatiser en expliquant comment et pourquoi ils se produisent.
Un phénomène mécanique, en réalité ? C’est ça. Lors du va-et-vient, de l’air s’introduit dans la cavité vaginale, et lorsqu’il est expulsé, ça fait du bruit, tout simplement. Mais ça ne dégage aucune odeur. Comment réagir ? C’est naturel, il faut en rire. Et presque s’en réjouir, puisque c’est un signe d’activité sexuelle. Pas d’activité, pas de pet ! Dans l’imaginaire au moins, le pet se produit après un va-et-vient intense. C’est un peu le feu d’artifice !
Il faut presque regretter que cela ne se produise pas ! (Rires) Non. Si ça arrive, on sait expliquer pourquoi. Si ça n’arrive pas, tant mieux. C’est un peu le hasard.
Autre sujet que vous abordez, l’éjaculation féminine. Attention, dites-vous, les femmes qui éjaculent ne doivent pas être confondues avec des femmes fontaines. Quelles nuances ? Le mécanisme de l’éjaculation féminine et celui qui sous-tend l’émission de liquide par les femmes fontaines sont totalement différents. L’éjaculation ne concerne que certaines femmes qui ont pour particularité de disposer d’une « prostate féminine » entre le vagin et l’urètre (les glandes paraurétrales ou glandes de Sken). Ces femmes peuvent sécréter un liquide prostatique, en très petite quantité, comparable à celui de l’homme. Toutes les femmes peuvent par contre être des femmes fontaines, dans une plus ou moins grande mesure. Le phénomène correspond à l’émission d’urine diluée provenant du remplissage de la vessie (au contact de la paroi vaginale) liée à l’excitation sexuelle pendant le rapport. Cette émission peut se faire à différents degrés, elle n’est pas systématiquement liée à un orgasme, et elle est plus ou moins contrôlée. Que faire ? Déjà uriner avant le rapport, pour vider sa vessie. Et, là encore, dédramatiser ! En sachant que souvent, cette émission de liquide est couplée à une forte tension sexuelle et une grande intensité émotionnelle. Comme je le fais remarquer dans la vidéo, l’éjaculation féminine, c’est un peu l’équivalent de l’éjaculation masculine, sauf que la fille ne s’endort pas après !