Cyril Viguier : du territorial à l’international
Aux manettes de la matinale de Public Sénat, l’animateur réaffirme son attachement aux partenariats avec la presse régionale et les télés locales. Il évoque ses nombreux projets
Les leaders politiques ou d’opinion et les artistes le savent bien : en passant dans la matinale d’infos de Cyril Viguier sur Public Sénat, ils ont l’assurance d’avoir une triple exposition : au plan territorial, national et international. Une expérience de syndication inédite dans le paysage audiovisuel français.
Trois ans après sa mise en place, quel est votre ressenti par rapport au Journal des territoires et à votre partenariat avec la presse quotidienne régionale ? J’ai pris exemple sur ce que j’ai vu aux États-Unis, où j’ai vécu une dizaine d’années, pour voir comment, sur des multiplicités de supports, on pouvait proposer un produit susceptible de s’adapter à ces différents réseaux. Nous avons monté cette matinale d’infos en deux parties, entre Le Journal des territoires et Territoires d’infos, en la pensant ainsi.
Quid du décrochage du vendredi, avec un duplex depuis une rédaction à 7 h 30 ? Nous avons instauré ce duplex inauguré d’ailleurs à Nice-Matin en faisant le tour de toutes les rédactions de la PQR dans l’Hexagone. Le patron de la rédaction vient y expliquer la semaine, présenter la manifestation culturelle du weekend dans ces territoires. C’est une rubrique que je voudrais rendre quotidienne à la rentrée. Parce qu’on est vraiment dans le coeur de ce qu’il faut faire à la télévision : être proche des gens.
Parlez-nous de la matinale du janvier dernier… C’était l’une des premières fois où le prince Albert II consentait à venir dans une émission de télévision de ce type. Il s’est montré tel qu’il est, rien n’avait été discuté avant. J’ai été sidéré par sa personnalité, par sa volonté de privilégier toujours l’humain, par sa douceur de jugement. Une vraie découverte, alors qu’il règne depuis treize ans
et célèbre, cette semaine, ses ans. C’est le sentiment général au sortir de cette émission qui a été retransmise par TV Monde dans pays, jusqu’en Corée du Nord, et vue par plus de quatre cents millions de foyers.
Ce jour-là, vous aviez aussi un autre invité de notre région... Nous avions Christian Estrosi en deuxième partie. J’ai souhaité que l’émission s’articule ainsi. Si on passe par Beaulieu pour accéder à Monaco, c’est la métropole, si on passe par le tunnel ça l’est aussi puisque c’est Nice, donc c’était intéressant d’avoir le regard làdessus de Christian Estrosi.
Autre temps fort en juin: l’émission consacrée au Grand prix de France F, au Castellet… Le retour au Castellet, ça va être une opération fantastique pour la région. Une émission relayée par TV Monde, en direct différé, c’est-à-dire diffusée in extenso, mais en fonction des créneaux horaires en décalé dans pays. Et elle sera diffusée trois fois en direct du Castellet, en partenariat avec Nice-Matin et Azur TV. Nous aurons un casting et un plateau spectaculaires, avec Lewis Hamilton, Pierre Gasly, Carmen Jorda (pilote féminine) Alain
Prost, Sébastian Vettel, Fernando Alonso, et tous ceux qui ont permis que ce Grand prix voie le jour. Alain Juppé, qui se fait très rare à la télévision, a choisi notre émission pour s’exprimer et parler de son grand projet : Bordeaux . Cette métropole, qui connaît une attractivité aussi importante que Nice, est devenue, grâce à lui, une véritable marque à l’international. C’est incroyable de voir comment cet homme, battu à la primaire de la présidentielle, est resté dans le jeu politique. C’est une émission qui me passionne et que j’ai lancée il y a un an maintenant sur TV Monde. C’est un magazine sur l’art de vivre de Monaco et de la French Riviera, via des personnalités qui l’incarnent, traduite en langues et qui est parmi les plus regardées de TV Monde. Il y a une telle richesse sur le plan culturel et sportif dans cette région que ce qui était une gageure au départ est devenu un pari largement réussi, puisqu’elle est plébiscitée jusqu’à Hollywood !
Que vous inspire le renouvellement à la tête de Public Sénat ? Après la nomination de Bertrand Delais mercredi, à la tête de LCP, il y aura celle du président du président de Public Sénat le mars. Mais quel que soit le résultat, cela ira de toute façon dans le sens d’un renforcement de ce qui fait l’intérêt de chaînes comme LCP ou Public Sénat : le fait d’avoir sur le débat, la perspective et l’analyse un coup d’avance sur les autres. Par rapport aux projets de Bertrand Delais, concernant la mutualisation des deux grosses tranches d’information du matin, comme il l’a déclaré dans sa première interview, je trouve intéressant l’idée d’ouvrir la matinale d’info sur Public Sénat à nos coéquipiers de LCP. Nous avons travaillé depuis deux ans avec Emmanuel Kessler, président de Public Sénat, Albert Ripamonti, le directeur de la rédaction et Michael Szames, rédacteur en chef politique, à faire de la matinale d’info de Public Sénat un rendez-vous incontournable pour les politiques. Et cela grâce aux succès de nos partenariats avec la presse quotidienne régionale et les télés locales de France. Nous en parlons ensemble, et c’est aussi avec eux qu’il faut réfléchir et donner une énergie qui me permettra de présenter une formule de rentrée allant vers cette évolution.
En direct de 7h30 à 8h30, puis de 10h30 à 11h 30 et de 13 h à 14 h sur le Canal 13 de la TNT ainsi que sur les sites de la PQR, les chaînes de télévision locales et TV 5 monde
« Nous consacrerons en juin une émission au retour du Grand prix de France F1 au Castellet en partenariat avec Nice-Matin et
Azur TV avec Lewis Hamilton, Pierre Gasly, Alain Prost... »