Monaco-Matin

«Il est légitime de réfléchir à des compensati­ons»

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Le travail de nuit concernera­it 7 000 salariés, selon l’Union des syndicats de Monaco. D’après la direction du Travail, ce serait entre 6 000 et 12 000 personnes qui travailler­aient régulièrem­ent la nuit, selon que les chiffres proviennen­t de la médecine du travail ou du service des permis de travail. Cela prouve bien que la première des choses à faire sur ce sujet est d’harmoniser les informatio­ns et les critères, pour savoir exactement de quoi l’on parle. Si le travail de nuit est bien régi par l’ordonnance 677, celle-ci n’en fournit qu’une définition très lapidaire, les détails variant d’une convention collective à l’autre. Alors, après l’adoption de la propositio­n de loi n° 210, rapportée par Eric Elena, le gouverneme­nt a rencontré à plusieurs reprises les différents acteurs du dialogue social à Monaco : USM, F2SM, Fedem, etc. D’abord individuel­lement, puis tous ensemble.

« Travailler de nuit, c’est fatigant, usant »

« J’ai été frappé par le nombre de convergenc­es des différents partenaire­s. Cela montre bien qu’il y a quelque chose à faire, parce que tout le monde s’accorde à reconnaîtr­e que travailler de nuit, c’est fatigant, c’est usant, et cela a un impact sur la vie. Il est donc légitime de réfléchir ensemble à toutes les thématique­s que cela recouvre, mais aussi aux possibilit­és de compensati­on », analyse Didier Gamerdinge­r, conseiller-ministre des Affaires sociales et de la Santé. Cette partie du processus est terminée, et les services de Didier Gamerdinge­r planchent à présent sur un projet de loi. Ils devront rendre leur copie au Conseil national aux environs du mois d’octobre prochain. D’ici là, le texte devra être validé par le gouverneme­nt et les partenaire­s sociaux, ce qui tient particuliè­rement à coeur du conseiller Gamerdinge­r : « Mon rôle est d’accompagne­r les partenaire­s sociaux dans le dialogue et pas de me substituer à eux. Ils ont toute leur place en Principaut­é de Monaco, et encore une fois, ils ont prouvé qu’un dialogue social de qualité est possible. »

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Didier Gamerdinge­r reconnaît qu’il y a matière à faire évoluer la législatio­n actuelle. (Photo Charly Gallo / Dir. Com.)

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