«Il est légitime de réfléchir à des compensations»
Le travail de nuit concernerait 7 000 salariés, selon l’Union des syndicats de Monaco. D’après la direction du Travail, ce serait entre 6 000 et 12 000 personnes qui travailleraient régulièrement la nuit, selon que les chiffres proviennent de la médecine du travail ou du service des permis de travail. Cela prouve bien que la première des choses à faire sur ce sujet est d’harmoniser les informations et les critères, pour savoir exactement de quoi l’on parle. Si le travail de nuit est bien régi par l’ordonnance 677, celle-ci n’en fournit qu’une définition très lapidaire, les détails variant d’une convention collective à l’autre. Alors, après l’adoption de la proposition de loi n° 210, rapportée par Eric Elena, le gouvernement a rencontré à plusieurs reprises les différents acteurs du dialogue social à Monaco : USM, F2SM, Fedem, etc. D’abord individuellement, puis tous ensemble.
« Travailler de nuit, c’est fatigant, usant »
« J’ai été frappé par le nombre de convergences des différents partenaires. Cela montre bien qu’il y a quelque chose à faire, parce que tout le monde s’accorde à reconnaître que travailler de nuit, c’est fatigant, c’est usant, et cela a un impact sur la vie. Il est donc légitime de réfléchir ensemble à toutes les thématiques que cela recouvre, mais aussi aux possibilités de compensation », analyse Didier Gamerdinger, conseiller-ministre des Affaires sociales et de la Santé. Cette partie du processus est terminée, et les services de Didier Gamerdinger planchent à présent sur un projet de loi. Ils devront rendre leur copie au Conseil national aux environs du mois d’octobre prochain. D’ici là, le texte devra être validé par le gouvernement et les partenaires sociaux, ce qui tient particulièrement à coeur du conseiller Gamerdinger : « Mon rôle est d’accompagner les partenaires sociaux dans le dialogue et pas de me substituer à eux. Ils ont toute leur place en Principauté de Monaco, et encore une fois, ils ont prouvé qu’un dialogue social de qualité est possible. »