Mort parce qu’il était juif… C’est l’histoire d’Ilan et des autres
« Je veux que la mort de mon fils serve à sonner l’alarme. » Ce sont les mots poignants d’une maman, Ruth Halimi, dont le fils Ilan a été sauvagement assassiné. Parce qu’il était juif. L’histoire s’est déroulée en 2006 en région parisienne. Hier, au lycée Pierre-et-Marie Curie, toujours à l’initiative du professeur Florence Lagache, des élèves ont regardé le film poignant «24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi » d’Alexandre Arcady (avec Zabou Breitman et Pascal Elbé), qui retrace le calvaire de ce jeune homme de 23 ans et de sa famille pendant plus de trois semaines. Dans la salle, le silence
se fait. Les visages sont marqués. Le réalisateur disait de son film qu’il était une «nécessité mémorielle ».
Mais douze ans après, l’antisémitisme continue son chemin ravageur: « Malheureusement, les faits prouvent qu’il y a redondance de ces actes, comme récemment le meurtre antisémite de Sarah Halimi…» faisait remarquer Daniel Bensoussan, président de la communauté juive de Menton, présent à la projection, aux côtés de Mireille Jourdan, présidente départementale de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes)… La projection était précédée de la diffusion du reportage du jeune Youtubeur Aurélien Enthoven démolissant les thèses du racisme et depuis victime de violentes attaques racistes sur internet. « C’est tout récent, cela date de quelques jours. Je voulais contextualiser l’idée de racisme, et vous montrer qu’à la réponse intellectuelle de ce jeune homme les racistes ont fait une réponse barbare, où l’argumentation existe uniquement par la violence », explique la professeure, visiblement émue après le film.
«On compte sur vous pour être des ambassadeurs! Témoignez, ne laissez pas faire, on peut lutter contre la barbarie collectivement. »