« Cette réforme est essentielle »
Cédric Roussel, député LREM (06)
Pourquoi la réforme est-elle légitime ? Cette réforme est essentielle. Aujourd’hui, la qualité de service et le coût du transport ne sont pas à la hauteur de la haute ambition que nous avons pour la SNCF. Elle s’endette à hauteur de milliards d’euros par an, dette croissante directement financée par l’argent des contribuables. Nous ne pouvons plus accepter cette situation injuste. L’information aux voyageurs doit être améliorée, la complémentarité entre le rail et les autres modes de transport développée, le réseau ferré rénové. Le statu quo est intenable.
Faut-il harmoniser la fonction publique avec le privé ?
Le gouvernement n’a aucune intention de « casser » le statut de la fonction publique ou de remettre en cause celui de fonctionnaire, mais souhaite l’assouplir pour recruter plus facilement, attirer de nouveaux talents. L’objectif, c’est une action publique plus efficace.
La méthode réformiste du gouvernement est-elle en cause ?
Des concertations ont été menées avec les représentants syndicaux pour préparer cette réforme. Si le gouvernement a choisi de recourir aux ordonnances pour une partie des mesures, c’est en raison de la technicité et de l’urgence de certaines dispositions. Je tiens néanmoins à insister sur un point : toutes les mesures de la réforme ferroviaire ne seront pas adoptées par ordonnance.
La mobilisation qui s’annonce est-elle un début ou un feu de paille ?
La réforme ferroviaire n’est pas contre la SNCF ou les cheminots, mais vise à proposer un cadre plus favorable. Le droit de grève est un droit constitutionnel, mais gardons aussi en tête que le droit de bloquer le pays n’est pas un droit. Ceux qui veulent continuer à travailler, à se déplacer, ont aussi le droit de le faire.