Monaco-Matin

LE CANNOIS A ENTAMÉ SA  SAISON EN MOTOGP Zarco, le porte-drapeau

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« J’ai envie d’être cette icône (de la moto en France) ,je m’en rends compte, j’en suis content et ça me motive pour faire du résultat », a clamé le pilote cannois Johann Zarco hier, lors de la présentati­on à Paris du GP de France. « J’ai conscience qu’en France (la moto) a besoin d’une icône et que je deviens cette icône », poursuit le pilote Yamaha de l’écurie Tech3, basée à Bormes-lesMimosas (Var), qui espère « vraiment faire un boom et faire reconnaîtr­e le sport moto auprès du grand public (car) c’est un beau sport et qu’on y apprend plein de choses ». Alors qu’il entame sa deuxième saison dans la catégorie reine de la vitesse moto, Zarco, qui s’est distingué avec trois podiums et deux pole positions l’an dernier, constate qu’il a changé d’envergure. « Le statut de pilote MotoGP est très reconnu sur tous les circuits du monde maintenant, explique le pilote de 27 ans. Mais en France, (être) presque superstar, c’est assez marrant, mais il faut s’organiser pour ne pas que ça monte à la tête. »

Imiter Monneret, Sarron et Laconi

« Il faut gérer ça avec légèreté parce qu’avant tout, c’est le résultat et être performant en piste, remarque-t-il. Si on n’est pas performant, il y a zéro icône. (...) Si on est performant sur la piste et hors piste, en communicat­ion, (Photo EPA) alors je pense qu’on pourra porter la moto vraiment haut. » Pour ce faire, le natif de Cannes vise une première victoire en course (la quatrième seulement pour un tricolore dans la catégorie reine, après Pierre Monneret au GP de France 1954, Christian Sarron au GP d’Allemagne 1985 et Régis Laconi au GP de Valence 1999) dès le prochain GP, en Argentine le 8 avril. « Lorsqu’on sort fort du Grand Prix du Qatar, comme je viens de le faire, il n’y a pas d’autre option que d’aller viser la victoire », affirme-t-il, quelques jours après avoir signé la pole position de la première manche de la saison et mené 17 tours avant de rétrograde­r à la 8e place suite à un problème de pneu. « Je sens que c’est possible de gagner, insiste le double champion du monde en catégorie Moto2. Je vois que me concentrer, qu’utiliser les 100% de cette moto m’amène aux avant-postes. Donc je profite de ça et c’est pour ça que je crois vraiment à la victoire. » « Il manque le petit facteur chance, en tout cas c’est ce qui a manqué le week-end dernier au Qatar, estime-t-il. Il faut savoir se battre, mais là, la carte chance n’était pas dans mon jeu donc il faut patienter. » L’édition 2018 du Grand Prix de France moto aura lieu le 20 mai sur le circuit Bugatti du Mans.

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La liesse, lors de sa pole au Qatar.

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