Le ménage à trois de François Vincentelli
Arte diffuse ce soir l’intégralité de J’ai 2 amours, une comédie de moeurs en trois parties
Le coeur d’Hector (François Vincentelli) balance entre son compagnon Jérémie (Olivier Barthélémy) et Louise (Julia Faure), un amour de jeunesse retrouvé. Avec deux bébés à la clé… J’ai
2 amours aborde son sujet sur le mode de la comédie, sans tabou, mais avec une grande délicatesse.
François Vincentelli, qu’estce qui vous a séduit dans ce projet ?
L’originalité du rôle, sa complexité. J’essaie de ne pas en faire un salaud, c’est avant tout un amoureux, j’ai envie de le défendre. Et, audelà de la bisexualité, il s’agit d’abord de rapports humains.
Hector ment à tout le monde…
Oui, mais il ne le fait pas par cynisme ou par perversité. Il est réellement amoureux de deux personnes. Il est perdu dans son monde parallèle où il pense que c’est possible, dans une société judéochrétienne, de pouvoir réaliser son rêve et de vivre à trois. Il est incapable de choisir et va trouver son équilibre, égoïstement.
Estce difficile de tourner des scènes de sexe ?
Dans Hard, où j’interprétais un acteur de porno, c’était de la pure comédie. En l’espèce, il s’agit d‘amour, c’est plus voluptueux. Embrasser quelqu’un dont on n’est pas amoureux n’est déjà pas facile, mais je suis habitué aux lèvres des femmes, à leur peau, l’inclinaison de ma tête quand je le fais. Ici, ça change ne seraitce qu’à cause de la taille de mon partenaire : je n’ai jamais embrassé Adriana Karembeu !
Vous aviez joué un homosexuel dans Clara Sheller…
Oui, c’était en 2006, un moment important. Moi qui ai toujours vécu dans les grandes villes, je n’avais pas réalisé que, pour beaucoup, ça n’était pas réglé. Plein de gens n’ont pas compris pourquoi j’avais accepté ce rôle alors qu’ils ne se seraient pas posé la question si j’avais joué un nazi. J’ai dû me justifier sur ma sexualité, mais ça ne regarde personne !
Comment choisissezvous vos rôles ?
J’aime faire des choses que je n’ai jamais faites. J’adorerais jouer un pédophile, un psychopathe, un collabo, des trucs interdits ! La reconnaissance n’est pas ma priorité. C’est facile d’être connu, il suffit de faire Les Anges de la téléréalité.
Comment abordezvous la comédie ?
C’est un genre extrêmement sérieux. Il faut être sincère tout le temps.