Monaco-Matin

Kevin et Tom, la bonne surprise des Sérénissim­es

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont incontrôla­bles et terribleme­nt drôles. Nous avons voulu rencontrer ce duo qui fait la première partie de toutes les soirées du festival de l’humour

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Contrairem­ent à ce qu’aurait dit Coluche, ce n’est pas l’histoire d’un mec, mais l’histoire de deux mecs. Kevin Levi et Tom Leeb. Ce nom-là, le public le connaît par son père, Michel Leeb, l’humoriste phare des années quatreving­t. Attablés à la terrasse du Méridien hier après-midi, ils semblent plutôt détendus, à première vue. Limite engourdis par la fraîcheur du début de printemps. Mais c’est mal connaître ces deux-là : deux barils de poudre d’humour prêts à exploser en éclat de rires à la première étincelle. Ils se chamaillen­t, ils s’interrompe­nt, ils se tancent, et ils s’adorent. On croirait deux frangins qui profitent de la belle Principaut­é avec la gourmandis­e de deux gamins.

C’est la première fois que vous jouez à Monaco ? Kevin : Oui, on est vraiment très contents. On adore la Principaut­é. Tom : C’est la première fois qu’on met les pieds ici, et on espère bien revenir pour faire le spectacle en entier.

Comment vous êtes-vous rencontrés ? Kevin : Tom devait partir avec ma petite amie dans les îles pour tourner une série où ils devaient jouer les amoureux. Finalement ça ne s’est pas fait. Ma petite amie a fait The Voice, et Fanny, la soeur de Tom, aussi. Elles ont sympathisé. Fanny est venue à la maison, elle a insisté pour qu’on rencontre son frère. Et finalement, ce n’est pas ma petite amie qui est partie avec lui, mais c’est moi.

Parlez-nous un peu de votre spectacle. Tom : C’est un prof de comédie musicale et un élève qui vient prendre des cours. Il y a de la danse, du chant et du théâtre. Toutes les situations sont très bien exploitées pour laisser la porte ouverte à des situations cocasses et variées. On essaie de faire un show à l’américaine. Kevin : Dis donc, t’as bien lu le dossier de presse !

D’où vient cette idée ?

Kevin : J’ai fait une formation de comédie musicale, où on apprend à chanter, danser, jouer de  h à  h. J’ai appris à faire tout ça, et en plus je l’ai enseigné après. J’ai rencontré toutes sortes de professeur­s et toutes sortes d’élèves. Tom : Moi, j’ai eu la chance d’habiter en Amérique. À  ans, je suis allé vivre à New York, c’est là que j’ai découvert l’art du pluridisci­plinaire. J’ai mis ça dans mes bagages, et j’ai tout embarqué. Est-ce que ce n’est pas un peu compliqué de jouer en première partie d’autres artistes, comme vous le faites ici à Monaco ? Kevin : C’est le plus difficile. Il nous est arrivé d’entendre le public râler à l’annonce de notre nom. C’est horrible. Tom : Il y a  % des gens qui se disent « ah ouais tiens, pourquoi pas ! », et  % qui disent carrément «oh non» quand on annonce la première partie. C’est toujours comme ça ? Kevin : Non ! À Bruxelles, on a fait la première partie de Gad Elmaleh et Kev Adams. Il y avait   personnes dans la salle.

Quand nous sommes entrés en scène, nous n’avons pas été annoncés. Le public a vu rentrer deux mecs sur scène, en musique, ils ont cru que c’étaient eux ! On s’est pris un tonnerre d’applaudiss­ements et de hurlements, c’est une vague incroyable d’énergie. Tom: En trois secondes, ils ont compris, et on a entendu un grognement généralisé. C’est horrible. Mais on a tout donné. Tom, on doit vous parler souvent de votre père, Michel Leeb. C’est un problème pour vous ? Tom : Ça dépend comment on m’en parle. Quand on l’assume à  % et qu’on est fier de son père, ça ne pose pas de problème. Il a une carrière originale, belle, qui tient encore. Mais quand les gens viennent à la sortie du spectacle voir Kevin pour lui dire qu’ils sont bluffés par sa ressemblan­ce avec Michel Leeb, moi ça me fait marrer.

Est-ce que ça vous aide dans ce métier? Tom : Mon père m’a donné des clés sans le vouloir. Quand j’étais enfant, il m’a transmis tous les codes de l’entertainm­ent .Jele regarde depuis tout petit. Ça m’a énormément aidé. C’est lui qui m’a inspiré pour faire du bien aux gens, que ce soit par la musique ou par l’humour, ou encore le cinéma. Mais il ne me donne pas de sketches ou de contacts. Il peut m’amener à la porte, mais ce n’est pas lui qui l’ouvrira. Est-ce que vous avez d’autres projets que la scène ? Kevin : Notre but, c’est de faire un long-métrage. Un film ensemble. On a tout, on est prêt. Et il y a un programme court sur internet qui s’appelle « Comment ? ». Pour l’instant il n’y a qu’un épisode, mais d’autres vont sortir.

 ?? (Photos L.M.) ?? Montés sur ressorts, Tom Leeb (à gauche) et Kevin Levi (à droite) ne s’arrêtent jamais de rigoler.
(Photos L.M.) Montés sur ressorts, Tom Leeb (à gauche) et Kevin Levi (à droite) ne s’arrêtent jamais de rigoler.
 ??  ?? Comme deux frères, ils se chamaillen­t et s’interrompe­nt sans arrêt. Le show est permanent !
Comme deux frères, ils se chamaillen­t et s’interrompe­nt sans arrêt. Le show est permanent !

Newspapers in French

Newspapers from Monaco