«La Turbie continue d’investir et poursuit le désendettement»
Mercredi soir, le maire Jean-Jacques Raffaele a fait voter le budget primitif de la commune qui s’établit en équilibre à 4 millions d’euros de fonctionnement et 1,5 million d’investissement
Nous continuons à investir et nous poursuivons le désendettement. Nous profitons des excédents. » Mercredi soir, le maire Jean-Jacques Raffaele s’est réjoui de présenter un budget primitif 2018 en équilibre, dressé en collaboration avec Denise Gelso, adjointe aux finances. Il présente 4 019 574 euros de frais de fonctionnement et 1 507 167 euros en section investissement. Les deux leaders de l’opposition sont toutefois revenus sur la démarche de la majorité. André-François Pellegrin pour « La Turbie, mon village », a d’abord noté que le budget lui paraissait « sincère » et « répondre aux besoins de la commune ». Il a progressivement été moins flatteur : « Parallèlement à la réduction des dotations globales d’investissement, les budgets sont devenus plus vertueux. Cela dit, jusqu’à quand ? La réduction des ressources va aller en continuant. » L’élu, farouchement opposé à la vente des biens communaux – car « quand nous n’aurons plus rien à vendre que se passera-t-il ? » –, propose de « créer de nouvelles richesses ». « C’est contraire à toute la culture que nous avons jusqu’à ce jour. » André-François Pellegrin considère que le rôle du maire doit progressivement évoluer. Il suggère par exemple de construire sur des terrains communaux et louer pour rentabiliser l’investissement. Le maire répond : « On devrait se transformer en agent immobilier ? Ce n’est pas ma philosophie. » Jean-Philippe Gispalou, pour « Vivre mieux à La Turbie », note également que « la gestion est faite sur une ancienne culture ». L’élu souligne également « des dépenses supérieures aux recettes ». Jean-Jacques Raffaele explique sa politique et son
mode de gestion. « Nous sommes sur le fil du rasoir. Le budget de fonctionnement au niveau du personnel évolue en raison de l’augmentation de la CSG. On rogne sur les investissements. Mais nous continuons à investir quand même (voirie, piscine Princesse Charlène, rénovation
de la cantine). La carrière rapporte un peu plus que prévu… On réévalue à la hausse les baux surtout ceux près de Monaco. C’est un bon budget, sincère. » Une gestion en bon père de famille quand l’opposition voudrait un esprit d’entreprise.