Monaco-Matin

« À plusieurs pour le maîtriser »

- S. G.

« À la demande du SAMU nous sommes intervenus rue Cadeï pour un malade à domicile. C’est son fils qui avait appelé pour faire transporte­r son père à l’hôpital sur avis du psy », entame l’un des sapeurs pompiers qui a participé à l’interventi­on. « Quand on est arrivé, le papa était dans son lit en train de fumer. On a attendu que le fils lui prépare sa valise. On lui a demandé plusieurs fois de se lever pour y aller. Je lui ai tendu la main », poursuit-il. Et l’interventi­on a dégénéré. Le soldat du feu raconte : « Il m’a attrapé et tiré violemment vers lui et il m’a mis une gifle ». L’équipe sur place a essayé de le repousser, mais les hommes ont essuyé coups de pied et de poing. « On est arrivés à le faire tomber, mais là mon collègue est tombé avec lui ». Bilan : une côte cassée. Et ce n’est qu’une fois le forcené maîtrisé que les pompiers niçois ont appelé la police. « Là aussi, ils ont dû se mettre à plusieurs pour le maîtriser. Ils ont dû le taser. Il nous a même craché dessus ». Le malade, au lieu d’être emmené à l’hôpital, est parti avec les menottes en garde à vue au commissari­at Auvare... Yoan, le pompier en ITT conclut : «Jen’aipas la haine, ce n’est pas comme une agression subie dans les quartiers ». Lundi vers  heures, un camion de pompiers de Bon Voyage a été piégé par un groupe de voyous à L’Ariane. « On est tombé dans une embuscade », affirme le colonel Riquier. « On a été appelé pour un feu de matelas, mais il n’y avait rien. Les pompiers se sont fait caillasser leur véhicule de face et de côté à leur arrivée ». Clairement un guet-apens. Idem, deux jours avant dans le quartier des Liserons, toujours à Nice. Cette fois les pompiers ont essuyé des jets de graviers et d’oeufs.

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