Monaco-Matin

Lelandais avoue avoir tué le caporal Noyer

-

Après celui du meurtre de la petite Maëlys, c’est un nouvel aveu glaçant qu’a fait hier Nordahl Lelandais, ont révélé Le Parisien et France 3, suivis par l’Agence France Presse : sa responsabi­lité dans la disparitio­n du caporal Arthur Noyer. Il n’aurait, en revanche, donné aucune précision sur les circonstan­ces dans lequel aurait eu lieu le décès du militaire âgé de 23 ans, le 12 avril 2017 à Chambéry (Savoie). La possibilit­é que cette sinistre révélation survienne était apparue plus tôt dans la journée. L’ancien maîtrechie­n dans l’armée, âgé de 35 ans, avait été extrait dans la matinée de l’unité hospitaliè­re spécialeme­nt aménagée (UHSA) de la prison de Lyon-Corbas, au sein de l’hôpital psychiatri­que du Vinatier à Bron où il est détenu. Arrivé à la mi-journée au palais de justice de Chambéry, il en était ressorti environ trois heures plus tard, vers 15 heures, et un convoi s’était alors mis en route. La juge d’instructio­n et des enquêteurs avaient pris place dans des fourgons de la gendarmeri­e, ainsi que le suspect et son avocat, Me Alain Jakubowicz, qui n’avait pas souhaité s’exprimer. Ils s’étaient alors rendus à Cruet, petite commune de Savoie

située au pied du massif des Bauges et proche de Montmélian, à une vingtaine de kilomètres de Chambéry.

Mis en examen depuis le  décembre

C’est là que les autorités judiciaire­s avaient dit avoir retrouvé les restes du crâne du caporal Noyer, découverts sur un chemin par un promeneur en septembre et identifiés par la suite. Cette découverte avait conduit à sa mise en examen le 20 décembre, en se fondant notamment sur des expertises téléphoniq­ues : son appareil avait « borné » aux mêmes endroits et aux mêmes moments que celui de la victime. D’autres ossements ont depuis été retrouvés sur les lieux. Hier, rien n’avait toutefois filtré de ses éventuelle­s déclaratio­ns ou des raisons ayant justifié cette opération. Jusqu’à ce que, dans la soirée, plusieurs médias ne révèlent, donc, ses aveux, citant une source proche de l’enquête. Le 5 février, Nordahl Lelandais avait déjà été longuement entendu sur ce dossier dans lequel il est mis en examen depuis le 20 décembre. Il avait alors reconnu avoir pris en stop le jeune militaire, membre du 13e Bataillon de chasseurs alpins (BCA), le soir des faits. Mais il n’avait, alors, pas avoué l’avoir tué.

 ?? (Photos AFP et DR) ?? Hier, l’ancien maître-chien (à gauche) a été entendu durant trois heures, puis emmené sur les lieux où les restes du militaire (à droite) avaient été découverts.
(Photos AFP et DR) Hier, l’ancien maître-chien (à gauche) a été entendu durant trois heures, puis emmené sur les lieux où les restes du militaire (à droite) avaient été découverts.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco