LIGUE A MASCULINE Le Nice VB en vacances
Alors qu’ils auraient pu être repêchés en play-off, les hommes de Mladen Kasic n’ont finalement pas remplacé le Paris Volley. Désormais, place à la construction du futur effectif
L’attente a duré des jours et des jours. Quart de finale ou départ en vacances ? Le Nice VB a bien failli avoir le tournis à force de ne plus savoir sur quel pied danser. 9es au terme de la saison régulière, les Azuréens espéraient être repêchés pour compenser l’exclusion des play-off venue torpiller le Paris Volley fin février Sauf que le PUC n’a pas lâché le morceau, s’est défendu et a obtenu gain de cause mercredi dernier. Sanctionné par les instances : la Commission d’aide et de contrôle des clubs professionnels (Ligue) et par la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (Fédération) en appel le 19 mars, pour la transmission « d’informations erronées » sur l’état de ses finances, le champion d’Europe 2001 avait sollicité une audience de conciliation auprès du Comité national olympique et sportif français. Vendredi dernier, le CNOSF a jugé « sévère » l’exclusion des play-off à l’encontre des Parisiens. Faute d’accord entre le PUC et la Fédération dans un premier temps, un conciliateur a dû proposer mardi de maintenir l’ensemble des sanctions prises à l’encontre du club, à l’exception de son éviction des quarts du championnat. Koncilja
Cette proposition a été acceptée par la FFVB, qui a pris un avis auprès de la Ligue, avant de trancher seule mercredi.
Kasic : « C’est mieux comme ça »
Un choix motivé par l’urgence de la situation (lire mise au point, ci-contre), après avoir acté le report d’une semaine du lancement des play-off. Tupchii Ce couperet a envoyé les Niçois, de fait, en vacances. Restés à Nice dans l’attente du verdict, certains joueurs espéraient jouer un match de gala contre Tours, sans pression. Etat d’esprit qui avait fait ses preuves la saison passée, avec une première apparition dans le dernier carré. Appelés à rejoindre l’Ukraine et la Bulgarie pour les échéances internationales de l’été, Le deuxième exercice de rang du Nice VB dans l’élite laissera un goût amer. Malgré le recrutement d’internationaux aux CV copieux (Tupchii, Koncilja, Ivanov), Mladen Kasic n’a jamais réussi à trouver la bonne alchimie. Le début de saison correct (3 victoires, 3 revers) s’est vite avéré un trompe-l’oeil (1 succès sur les neuf journées suivantes). « Les joueurs n’avaient pas des caractères compatibles, ne masque pas le président Alain Griguer. C’est ce qui nous a fait lâcher pas mal de points. Au premier écueil, des problèmes relationnels resurgissaient. Ça a donc été difficilement gérable. Et quand on a réussi à recréer un peu la soudure, ces incompatibilités d’humeur avaient laissé des traces. »
Cuk a fait défaut
Dans l’oeil du cyclone, des garçons comme Ivanov ou Koncilja, dont les manques Jaumel Tupchii et Ivanov avaient décalé leur départ mais souhaitaient rentrer au plus vite, après une saison éprouvante à tous les niveaux (lire ci-dessous). Dans ces conditions de préparation compliquées, ne pas avoir à jouer de quart se veut peut-être un mal pour un bien pour le coach, Mladen Kasic : « Paris a mérité sa place en play-off. Il ne faut pas insister pour avoir quelque Cuk, blessé à l’épaule, n’a pu amener son vécu.
d’investissement et d’humilité ont fait très mal au groupe, malgré un léger mieux en fin de saison, lorsque le coach Kasic s’est montré plus souple. Entre les jeunes français et les étrangers, le capitaine Jaumel, lui, a paru isolé. Il a pourtant essayé de recoller les morceaux. En vain. Sur le terrain, il ne s’est pas toujours présenté sous son meilleur visage, semblant se coller une pression excessive sur les épaules. Sa relation chose qu’on n’a pas mérité sportivement. C’est mieux comme ça, après trois-quatre jours passés dans l’attente. On aurait été à 60% et on aurait pu prendre deux gifles. »
Tupchii file à Sète
Hier, un dernier entraînement et une réunion avec les joueurs étaient programmés pour dresser un bilan. Cette journée a sonné comme le coup d’envoi du mercato azuréen. L’intersaison devrait être agitée. Au rayon des départs, le pointu Tupchii, meilleur azuréen de l’année
avec Koncilja n’est jamais devenue la redoutable connexion rêvée. « Gojko Cuk (opéré de l’épaule et qui n’a disputé que 7 matchs, ndlr) nous a manqué », avance Mladen Kasic. Outre sa présence au bloc, le Monténégrin aurait pu être le ciment capable de souder le groupe grâce à son vécu.
Confiance aux cadres
Les difficultés rencontrées sont peut-être aussi le fruit (20 pts de moyenne), a suivi les conseils de son agent et s’est engagé avec Sète. D’autres départs devraient suivre, comme ceux attendus de Koncilja et Ivanov, à la peine dans leur intégration. Les remplacer sera un véritable défi. Alain Griguer se veut « soucieux » autour d’un budget qui pourrait bien connaître une baisse.
une exclusion combinée avec un encadrementdelamassesalarialeàhauteur de 396 000 une interdiction de recrutement et une rétrogradation à titre conservatoire en fin de saison. de la grande confiance accordée par Mladen Kasic à ses cadres, au détriment de garçons comme Anegay, Demar ou F. Kasic. Faire jouer davantage ces gamins méritants aurait peut-être permis une remise en question des aînés. « Il y a eu pas mal de reproches des joueurs et de gens extérieurs sur mes décisions, mais on termine 9e et je suis content, pose Kasic, sans se cacher. Je suis de la vieille école. Je fais des choix, notamment dans le recrutement, et je les assume jusqu’à la fin. Comme mes erreurs. Je ne dis pas que j’ai été parfait, mais c’est facile d’effacer quelqu’un. On avait par exemple confiance en Jaumel l’année dernière et là je le changerais de suite parce qu’il se retrouvait en difficulté. Quel homme aurais-je été si j’avais fait ça ? Pour sortir Yoann, il fallait être un petit peu fou. » L’obtention du maintien et la belle fin de saison (4 v., 4 d.) lui donnent en partie raison.