Près de débris de plus de cm répertoriés par la Nasa !
Hors contrôle depuis mars , la station spatiale Tiangong va bientôt pénétrer dans l’atmosphère et se désintégrer. Cette question rallume le débat sur la pollution spatiale et les mesures à adopter pour la réguler. Parfois invisibles à l’oeil humain, les débris spatiaux peuvent représenter une menace pour les astronautes, les voyages dans l’espace et les satellites.
Espace à nettoyer
La Nasa dénombre débris d’une dimension égale ou plus grande qu’une bille, dont mesurant plus de cm. Chaque objet orbite autour de la Terre à une vitesse moyenne de km/heure, selon Patrick Michel, directeur de recherches au CNRS à l’observatoire de Nice. Il s’agit des restes de fusées et de satellites abandonnés dans l’espace. Pour résoudre ce problème, plusieurs entreprises et agences spatiales ont entamé des projets de nettoyage. Airbus a, par exemple, conçu un harpon géant qui sera utilisé pour remorquer jusqu’à notre atmosphère les objets volumineux qui polluent notre orbite. De son côté, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) envisage de tester plusieurs méthodes, y compris des filets et des bras robotiques, pour emmener vers l’atmosphère terrestre un de ses satellites délaissés. « L’objectif c’est d’éviter des collisions entre les Voilà ce que vous pourriez observer si vous étiez dans l’espace...
(Capture d’écranla simulation ESA)
grands objets dans l’espace, parce qu’ils pourraient générer des milliers de nouveaux débris », souligne Patrick Michel. Et le scientifique d’ajouter : «Pourle moment, il n’y a pas de méthode miracle pour faire disparaître ces déchets. Il faut des techniques de navigation très précises pour cibler l’objet et l’emmener jusqu’à l’atmosphère. Si c’est raté, on aura encore plus de débris ». La pollution spatiale représente un problème important pour les opérateurs qui veulent investir dans l’espace et envoyer de nouveaux satellites, comme Google.
Une loi déjà en France
Déterminer une loi internationale qui puisse réguler le flux de ces débris est un autre enjeu essentiel. La France avait été le premier pays à légiférer sur la question, en votant la loi sur les opérations spatiales en . Cette dernière oblige les opérateurs à faire rentrer leurs objets au bout de ans de service en orbite. Le comité des Nations unies pour l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique avait également rédigé plusieurs accords et conventions, en obligeant par exemple les pays à immatriculer les objets lancés dans l’espace. Mais pour le moment aucune loi internationale ne limite les lancements de satellites ou impose aux entreprises et aux agences spatiales de rentrer leurs appareils. Et Patrick Michel de conclure : « Quand l’enjeu économique de la conquête spatiale deviendra important et sera menacé par la pollution spatiale, les pays prendront une décision politique. »