Vibrant hommage en souvenir du colonel Arnaud Beltrame
Le maire a prononcé un discours émouvant, hier, rappelant les valeurs de la République française devant les gendarmes, les enfants du groupe scolaire André-Malraux et les Cap-d’Aillois
Les enfants du groupe scolaire André-Malraux n’avaient jamais été aussi nombreux pour une commémoration municipale. C’est le maire Xavier Beck qui l’affirme. Ils n’ont également jamais été aussi silencieux… Pas un mot, pas une gesticulation chez les jeunes élèves qui ont participé, hier matin, à l’hommage rendu au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Les gendarmes, les maires d’Èze et de La Turbie, Stéphane Cherki et Jean-Jacques Raffaele, les conseiller municipaux et de nombreux Cap-d’Aillois se sont réunis place Jean-Moulin. Xavier Beck a rappelé l’insupportable liste des attentats qui ont ponctué l’actualité de la France depuis 2012. Des massacres dont le dernier était celui du 14 juillet 2016, jusqu’aux actes terroristes du 24 mars dernier, à Trèbes, qui ont coûté la vie au colonel Arnaud Beltrame. «Vendredi dernier, l’horreur s’est poursuivie, a lancé le maire Xavier Beck. Au nom d’un dieu qui n’existe pas. Je le dis devant le curé de notre église qui accueille tous les Cap-d’Aillois, de quelque confession qu’ils soient. » Et de rappeler le sacrifice du gendarme : « Le colonel a pris la place d’une jeune maman. Il a échangé sa vie contre celle de cette femme. Il a fait le plus beau des sacrifices. »
« Pas de place pour la lâcheté»
La cérémonie était tout en symboles. Sur les terrasses Jean-Moulin – «un autre (Photos J.D.)
héros français, mort pour une société libre » –, le maire a rappelé les valeurs de la République française autour de la liberté et du respect. « Que chacun en ait bien conscience. Ce qui ne s’est pas dit au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, c’est qu’il y a eu de nombreux incidents dans les établissements scolaires avec certains élèves lorsqu’il s’est agi de faire respecter une minute de silence en souvenir des défunts. Il faut le dire. Il n’y a pas de place en France pour la lâcheté. Aujourd’hui, toute la France est derrière ses gendarmes. Nous sommes là pour témoigner de notre profonde reconnaissance. » Les gendarmes et les maires ont ensuite déposé leur gerbe. Puis une minute de silence a été respectée avant que ne retentisse la Marseillaise.