Des SMS aux réseaux sociaux, nos conseils anti-intox
Fiez-vous en priorité aux médias reconnus Privilégiez les médias réputés fiables pour vous informer. S’ils ne sont pas toujours irréprochables, les journalistes sont des professionnels de l’information, mieux outillés pour la recueillir et la vérifier. En cas d’actu “chaude”, restez prudent tant qu’une info n’est pas recoupée par plusieurs sources crédibles.
Méfiez-vous des inconnus Dans le doute, partez du principe qu’une « info » provenant d’un inconnu a plus de chance d’être fausse que vraie. Pour en avoir le coeur net, n’hésitez pas à consulter le profil et les publications de votre interlocuteur, afin de jauger son sérieux et son impartialité.
Ne vous fiez pas trop aux images Une photo, une vidéo peuvent être présentées hors contexte. Elle peut être manipulée, détournée ou exhumée des années plus tard. En témoignent ces tweets présentant les photos d’un séisme imaginaire l’an dernier à Nice. Prudence donc !
N’hésitez pas à mener votre petite enquête Des outils simples à utiliser sont disponibles en ligne pour vérifier l’authenticité d’une image : entrez l’URL dans Google Images, sur les sites TinEye ou RevEye. Quand une information vous semble un peu trop insolite (« Il a neigé sur les pyramides en Égypte »), un rapide tour sur un moteur de recherche type Google ou Qwant suffit à vérifier – sur un site sérieux, cette fois – que c’était un faux. Conseillés : Les Décodeurs sur lemonde.fr, Le Vrai du faux sur francetvinfo.fr ou Les Observateurs de France 24.
Évitez d’être pris en otage par l’émotion Une menace d’attentat, un enlèvement d’enfant, une alerte sanitaire... Ce type d’info anxiogène circule volontiers par SMS ou post Facebook. Restez circonspects : il s’agit le plus souvent de rumeurs infondées. Mieux vaut s’en remettre aux médias traditionnels.
Ne croyez pas « l’ami du collègue qui dit que... » La formule est classique : « Un ami de ma femme, policier au quai des Orfèvres » ou « L’ami d’une amie qui travaille à l’hôpital»... Autant de « sources » soi-disant crédibles qui annoncent un drame ou une catastrophe. Et, forcément, « les médias n’en parlent pas ». Mais comment croire que « l’ami d’ami » est mieux informé que les médias ? Et que ceux-ci dissimuleraient un scoop ou une info majeure, alors qu’il en va de la sécurité publique ?
Gare à la désinformation Dans un contexte de défiance accrue envers les médias, les sites de « réinformation » ont proliféré. Gare aux infos déformées ou réorientées à des fins idéologiques, souvent d’extrême-droite.
Gardez un peu d’humour Non, Manuel Valls n’a pas plaidé pour « l’interdiction des Super U » après les attaques terroristes dans l’Aude. Cette fausse info du Gorafi illustre l’humour – volontiers noir – de ce site parodique rédigé en mode journalistique. Tout y est faux – et souvent drôle. Idem pour le site belge nordpresse.be et autres petits malins adeptes du second degré.