Monaco quitte la pole
Pas dans un grand jour, la Roca Team a chuté à Beaublanc face au CSP. Strasbourg devient leader
Sans compter la Coupe de France, où Monaco avait envoyé sa réserve, c’est une série de 11 victoires d’affilée qui s’est arrêtée pour la Roca Team sur le parquet du CSP Limoges. Beaublanc a regardé s’égrainer les dernières secondes de la rencontre debout après avoir tremblé de tous ses membres. Cela faisait des siècles que le Palais des sports ne s’était pas retrouvé à pareille fête. Alors forcément, il savourait pleinement ce précieux succès en vue des play-offs face au leader monégasque. Malgré 16 points d’avance au début du dernier quarttemps (68-52), les hommes de Kyle Milling se sont fait une grosse frayeur lorsque D.J. Cooper, arrière aussi insolent que pétri de talent, a commencé à enquiller les shoots lointains avec une aisance déconcertante. Dans le sillage de son meneur américain, la Roca Team est revenue souffler derrière la nuque des Limougeauds (74-70, 36e). L’angoisse a alors parcouru les entrailles de Beaublanc. Mais le CSP n’a pas craqué. Avec un bon Mam Jaiteh, il a repris sa marche en avant pendant que les Monégasques s’énervaient contre la terre entière et plus particulièrement contre un trio arbitral qui ne leur aura rien épargné, notamment au coeur du troisième quarttemps. Pourtant, ce serait injuste de minimiser la victoire du CSP. D’ailleurs ni Zvezdan Mitrovic ni Paul Lacombe ne s’y sont ouvertement risqués. Sans être géniaux, les Limougeauds ont su construire leur victoire en faisant preuve d’un remarquable état d’esprit.
La tête à Banvit
Du côté de l’ASM, très peu inspirée dans un 3e quarttemps fatal (14-32), cette défaite coûte la première place de ProA au club de la Principauté, désormais occupée par Strasbourg. Mais la priorité monégasque était probablement ailleurs, dirigée vers son quart de finale retour de Ligue des champions face aux Turcs de Banvit, mardi soir à Gaston-Médecin. Ce n’est sans doute pas un hasard si coach Mitrovic a ménagé ses deux piliers Elmedin Kikanovic (utilisé 17 minutes à peine) et Gerald Robinson (16 minutes, sorti pour 5 fautes).