Monaco-Matin

L’ASM se contente d’un point à Rennes

Dominé pendant 90 minutes par Rennes, Monaco a profité de sa seule occasion pour marquer et ramener un bon point de Bretagne (1-1)

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On serait mal attentionn­é, on avancerait que Leonardo Jardim est revenu de Bretagne avec ce qu’il est venu chercher : un point. Un bon point vu la gueule du match. Quand vos deux meilleurs joueurs sont Danijel Subasic et Andrea Raggi, c’est le signe que vous avez passé plus de temps à défendre qu’autre chose. C’est un peu ça. Rennes peut avoir des regrets. Monaco nettement moins puisque Rony Lopes a répondu à l’ouverture du score de Gnagnon sur la seule occasion franche de l’ASM. Presque un miracle. N’allons pas jusque-là mais pour une équipe qui ambitionne de jouer la Ligue des champions, on reste sur notre faim. Sans doute que l’escouade princière avait à coeur de ne pas enchaîner une deuxième défaite de rang après celle du PSG. On va souligner la volonté de ne pas se désunir, quitte à laisser le ballon à Rennes pendant 90 minutes. Dans l’es- prit, il fallait bien défendre, retrouver une cohésion collective, être compact. Ce n’est pas beau, certes, mais ça permet de prendre des points et, du coup, de mettre l’OM et l’OL à, respective­ment, 5 et 7 points ce matin à sept journées de la fin. Au coup d’envoi, Jardim a bien essayé des choses avec le retour du 4-4-2 que l’on aurait aimé voir en finale, même si Youri Tielemans a pris place sur le banc. En pointe, le duo Jovetic-Falcao a donc débuté, le même que Jardim n’a pas osé aligner à Bordeaux car il estimait que les deux attaquants avaient le même ADN. Difficile de lui donner tort sur ce que l’on a vu hier. Les deux garçons n’ont jamais pesé. Jamais.

Lemar pioche encore

Collective­ment, Monaco est resté dans son dessein du PSG avec ce pressing très haut. On a d’ailleurs vu Falcao engueuler ses partenaire­s qui rechignaie­nt à aller chercher haut les Rennais. Mais le 4-4-2 aura tenu 48 minutes pour finalement se transforme­r en 4-2-3-1 à la sortie de Jovetic. Dès lors, Thomas Lemar s’est retrouvé dans le coeur du jeu pour qu’il touche – enfin – des ballons. C’est toujours embêtant quand votre meneur n’a jamais la balle. Mais c’est encore plus embêtant qu’il ne se passe rien une fois qu’il a le ballon. Hier, c’était le cas. Et ce scénario commence à s’étirer depuis un moment. « Oui, il a fait des meilleures prestation­s,

analyse Jardim. Il n’est pas dans une bonne période en ce moment mais il peut vite retrouver son niveau ». Évidemment, la prestation globale n’est pas bonne, ni même rassurante, mais elle a le mérite de ramener un point d’un déplacemen­t chez le cinquième du classement. Surtout, Monaco aurait pu sombrer puisque Subasic a tout repoussé et même maintenu les siens dans le sens de la marche à 0-1. On le savait mais cette équipe a une force mentale au-dessus de la moyenne et elle n’est plus à démontrer. Car en face, Rennes aura eu des occasions franches et peut nourrir des regrets. « On sort frustré d’un tel match car on a eu la maîtrise pendant 90 minutes », concède

Sabri Lamouchi. Monaco, lui, n’a eu besoin que d’une micro ouverture pour conclure. Définitive­ment le genre de pote qu’il ne faut pas inviter en soirée puisque vous mettez tout en oeuvre pendant 5 heures avec une demoiselle, lui arrive et repart avec son numéro de téléphone en moins de 10 secondes. Injouable. Contre Nantes, samedi, il faudra pourtant adopter une autre technique d’approche. Car Claudio Ranieri connaît trop bien le romantisme du football pour se faire avoir.

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Diakhaby et l’ASM ont eu chaud, hier face aux Rennais de Danzé.

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