Rouvrir le bar et l’école pour les habitants
Les deux listes en lice sont au moins d’accord sur une priorité : le bar du village (« La Bastide des arts ») et l’école doivent rouvrir au plus vite pour relancer l’activité au village.
P. Mazet: un bar multifonctions
« Il faut cinq minutes pour fermer une école et quinze ans pour la rouvrir ! » souffle le représentant de la liste d’opposition, Paul Mazet. Son constat : « Philippe Rion ne s’est pas battu pour l’école, et n’a pas organisé de réunion publique pour en faire part à la population ». Si le candidat se montre conscient qu’il s’agira d’un travail de longue haleine, il en fait une priorité pour 2020, date des prochaines élections municipales. « Il faut les enfants dans la cour de récréation, ils sont la vie
du village » martèle-t-il avec conviction. Plusieurs pistes peuvent selon lui être creusées dès à présent : un regroupement pédagogique, une classe détachée d’un autre établissement scolaire auquel Castillon fournirait un local, voire pourquoi pas une classe accueillant des enfants handicapés. Concernant le bar, qui participait assurément de la vie du village, Paul Mazet et ses colistiers entendent « le marier avec une galerie en face pour que l’exploitant ait d’autres revenus : un point presse, un relais colis, un dépôt de pain. Pour qu’il soit gagnant et permanent dans l’affaire, il faudra qu’il ait quinze casquettes ! »
« Castillon Ensemble » : le nerf de la guerre
« J’ai connu Castillon à la belle époque avec son bar et ses bals d’été, quand les commerces et les galeries étaient pleins. Petit à petit, le village a dépéri. Mes filles allaient à l’école à Castillon » se souvient avec nostalgie Pascal Ambrosini, porte-parole de la liste « Castillon Ensemble ». Il rappelle à ce propos que l’établissement n’est pas fermé, mais que l’inspection académique a enlevé
l’instituteur en fonction. Impliquant la nécessité pour les enfants du village – 70 selon ses estimations – d’être scolarisés à Menton et à Sospel. « Nous ne sommes pas sûrs d’avoir les critères suffisants pour avoir une école publique, malgré le fait qu’il y ait pas mal d’enfants » déplore-t-il, précisant que quelques
années auparavant, « le maire avait refusé que ce soit une école privée, alors qu’il y avait un contact. À nous de nous remettre en relation avec cette personne. On pourrait aussi envisager
une école alternative, voire une crèche vu le nombre d’assistantes maternelles à Castillon ». Le bar ?
«C’est le nerf de la guerre» clame son colistier Guilhaume Fossat, indiquant qu’il s’agissait d’une fermeture administrative suite à une liquidation judiciaire et non d’une
décision municipale. « Nous sommes prêts à l’ouvrir le soir et les week-ends en associatif pour redonner l’habitude aux gens d’y venir. C’est le coeur du village, son lien social ».