Casse de Nice : mois de prison pour Cassandri
Cette figure du milieu marseillais a été relaxée du délit de blanchiment du butin mais a écopé de 200 000 euros d’amende et de trente mois d’emprisonnement pour diverses infractions
Jacques Cassandri, qui s’était autoproclamé « cerveau » du casse de Nice, en 1976, dans un livre confession qu’il a ensuite qualifié de simple « roman », a été condamné hier à 30 mois de prison par le tribunal correctionnel de Marseille. Il a également écopé d’une amende de 200 000 euros et d’une interdiction définitive de gérer toute entreprise commerciale. Cette figure du milieu marseillais a été relaxée du délit de blanchiment en bande organisée du butin du casse.
millions de francs dérobés
Le procureur de la République, Etienne Perrin, avait lors du procès estimé que même si « les éléments sont concordants pour établir qu’il a bien participé au casse », il n’était pas en mesure d’apporter la preuve d’un lien entre le magot dérobé, il y a plus de 40 ans, et des opérations de blanchiment réalisées depuis par Jacques Cassandri. En 1976, en un week-end, 46 millions de francs (l’équivalent de 27 millions d’euros) s’étaient volatilisés des coffres de la Société Générale de Nice. Jacques Cassandri, 74 ans, a été condamné pour diverses infractions, et notamment abus de biens sociaux, travail dissimulé et trafic d’influence actif dans le cadre d’un programme immobilier en Corse. Le procès, qui s’était déroulé à Marseille, du 12 au 16 février, avait été le théâtre d’un incroyable rebondissement. A l’audience, Jacques Cassandri avait, en effet, déclaré ne pas être l’auteur du casse de Nice, malgré son livre confession, sous le pseudonyme d’« Amigo », fourmillant de détails. Un revirement de dernière minute qui n’avait guère convaincu le parquet. Le procureur avait requis une peine de cinq ans de prison assortie d’un mandat de dépôt et une amende de 300 000 euros.