L’audit énergétique des immeubles obligatoire avant
«Toutes les actions ont été lancées comme prévu et plusieurs sont déjà entièrement réalisées», s’est félicitée le conseiller de gouvernementministre de l’Équipement, de l’Environnement et de l’Urbanisme, Marie-Pierre Gramaglia, mercredi lors du point sur les actions gouvernementales initiées depuis un an et l’instauration du Livre blanc. Des mesures tournant autour de deux axes principaux selon JeanLuc N’Guyen. «Les travaux dans les bâtiments pour réduire la consommation d’énergies et les gaz à effet de serre», d’une part. Le développement des «énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire», d’autre part.
« Une contrainte… mais j’ai une bonne nouvelle »
En 2017, des audits ont ainsi été réalisés sur cinq bâtiments appartenant à l’État et ont permis d’identifier tous les travaux envisageables. «Un classement en trois catégories s’effectue», rappelle le directeur de
la Mission pour la transition énergétique. Un scénario «minimum» avec des ajustements pour respecter la réglementation ; un scénario «intermédiaire» qui divise par deux les gaz à effet de serre de l’immeuble ; un troisième scénario « optimiste ou volontariste » qui réduit considérablement les gaz à effet de serre. « Comme le résultat sur cinq immeubles test s’est montré satisfaisant, nous avons décidé d’inclure cet audit énergétique dans la future réglementation et cet audit sera rendu obligatoire
pour tous les immeubles existants à partir de 2022», annonce Jean-Luc Nguyen non sans tendre la main. « C’est peut-être une contrainte mais j’ai aussi une bonne nouvelle: une subvention sera proposée par le gouvernement pour les propriétaires qui voudront réaliser l’audit de leur immeuble en anticipation des échéances réglementaires.»
Une aide gouvernementale pour les panneaux solaires
Jean-Luc N’Guyen a ensuite justifié l’accent mis sur l’énergie solaire au point d’avoir, récemment, inauguré une portion de route solaire à Fontvieille. «La technologie solaire a connu depuis quelques années un cap de maturité technologique et économique. C’est également une ressource disponible localement. Nous avons déjà 2000 m2 de panneaux photovoltaïques ou thermiques installés sur les toits de Monaco. Enfin, les heures où l’électricité solaire est produite correspondent à nos pointes de consommation, plutôt dans la journée et en période estivale. » Un parc solaire prochainement doublé avec l’aménagement du toit du Grimaldi Forum (lire page suivante). Afin de convertir un maximum de propriétaires, un cadastre solaire a été établi. « C’est un outil qui permet d’accéder facilement aux informations et de connaître le potentiel du toit équipé en panneaux photovoltaïques, les énergies qui pourraient être produites et le montant de l’aide gouvernementale correspondant.»