Monaco-Matin

Souvenir d’un même passé

Une plaque signalétiq­ue «Site Historique Grimaldi de Monaco» a été dévoilée hier midi à l’entrée de Roquebrune-cap-Martin. Symbole d’une histoire commune avec la Principaut­é

- ALICE ROUSSELOT arousselot@nicematin.fr

C’est avant tout l’histoire d’un passé commun. Plus de quatre siècles durant lesquels Roquebrune et Monaco ne faisaient qu’un. Après que Charles et Rainier Grimaldi eurent acquis – non sans peine – le château puis la seigneurie de Roquebrune, au XIVe siècle. Une possession que la famille Grimaldi conservera jusqu’en 1848, exception faite des périodes de la Révolution et de l’Empire. C’est aussi l’histoire d’une associatio­n, créée en 2015 par le maire de Menton, JeanClaude Guibal, afin d’identifier, recenser, valoriser et promouvoir les fiefs qui furent sous la coupe de Monaco. Parmi lesquels Menton et Roquebrune, adhérents naturels des « Sites historique­s Grimaldi de Monaco ». C’est, encore, l’histoire d’une plaque signalétiq­ue au nom de l’associatio­n susmention­née. Apposée hier sous le panneau d’entrée de Roquebrune-cap-Martin, à la frontière monégasque. En présence, notamment, du maire de la commune, Patrick Cesari, et du prince Albert II de Monaco. Ravis de se retrouver pour un acte aussi symbolique. Histoire qui se répète, dans la mesure où une première plaque, identique en tout point, avait été dévoilée en janvier à l’entrée de Menton.

Le même voile que celui utilisé pour l’avenue Princesse-Grace

C’est par ailleurs l’histoire d’un voile rose, utilisé pour cacher le panneau avant que l’élu et le chef d’État ne la révèlent aux yeux de la population. Un voile qui n’avait servi qu’une seule fois auparavant : lors du dévoilemen­t d’une autre plaque, baptisant alors l’avenue Princesse-Grace. Mère du souverain. L’histoire est d’autant plus mignonne que ce morceau de tissu – portant à son dos les couleurs des deux pays voisins – avait été confection­né pour l’occasion par une employée de la mairie de Roquebrune, Yvette. « Nadine Gandolfo et Florence

Imbert nous ont fait la surprise de retrouver ce voile dans les archives », souligne le maire, face à un prince ému. C’est, enfin, une histoire qui se poursuit. Et qui se poursuivra. « Depuis longtemps nous avançons main dans la main sur le chemin de l’histoire », rappelle bien volontiers le prince Albert II. Ajoutant que les Grimaldi n’ont « jamais considéré Roquebrune comme un parent pauvre ». Qu’en retour, « les autorités de Roquebrune ont toujours manifesté de la sympathie

pour ma famille ». Une histoire d’amitié, en somme, dont Patrick Cesari tient à préciser les bienfaits. « Un lien fort s’est créé et il est utile de le faire vivre. Je connais l’implicatio­n de la Principaut­é sur notre territoire, vous n’êtes pas indifféren­ts à ce que nous vivons. Et souvent, vous êtes l’acteur qui déclenche les projets. Car nous avons parfois du mal à nous faire entendre ici…». Une histoire d’entraide.

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