« Quand tu sens que le sport unifie un peuple »

Le gymnaste de la délégation olympique monégasque, Kevin Crovetto, et le pilote engagé sur le dernier Dakar, Adrien Maré, ont repris le flambeau de l’apnéiste Pierre Frolla et du rugbyman Jean-François Tordo, hier, en s’adressant aux collégiens. « Il y a une grande différence entre les élèves à cet âge. Certains sont rêveurs, d’autres très impliqués. Ils se jugent beaucoup et ils ont parfois peur de prendre la parole mais ils étaient très réceptifs», débriefe Kevin Crovetto. Un gymnaste conscient d’avoir fait face à un public entre deux eaux.

« Si on tombe, il va nous relever »

« Je suis pas mal impliqué pour les enfants et je pense que c’est un moment de la vie important. Celui où, soit on dévie malheureusement, soit on se centre sur quelque chose.» Une rencontre comme de simples mots peuvent alors tout faire basculer. Pour Adrien Maré, le déclic vint de la rencontre avec David Casteu, champion du monde et  fois en lice sur le Dakar. De sa course en janvier dernier, Adrien, lui, n’en garde pas un souvenir impérissable sportivement. En revanche, l’aventure humaine est indélébile. Raccord avec la solidarité dans sa discipline. «Ilya énormément de respect entre motards. En contrela-montre, on compte sur celui qui est derrière nous car, si on tombe, il va nous relever.»

« L’électricité dans les favellas de Rio »

Le sport, un catalyseur sociétal sans égal ? Indéniablement pour Kevin Crovetto. «Au JO au Brésil, c’était flagrant. À notre arrivée, on nous a expliqué que l’attribution des Jeux avait permis d’amener l’électricité dans les favellas de Rio (...). Et puis il y avait cette ferveur sud-américaine, quand tu sens que le sport unifie un peuple.» « En , il y avait le conflit en Crimée. À la fin d’une compétition, la Russie et Ukraine ont fait une photo ensemble », poursuit-il. D’ailleurs, hier, les collégiens avaient tous retenu une chose des derniers Jeux d’hiver. Les Corée du Sud et du Nord défilant ensemble…