Grève en défense
Le procès des proxénètes hongrois n’a pas manqué de scènes surréalistes. Jeudi, l’ensemble des avocats niçois ont décidé, en signe de protestation contre le projet de réforme de la justice, de quitter le prétoire. Hier, seul Me Leh, du barreau de Paris et de Budapest, a plaidé pour trois des prévenus. Les autres se sont défendus seuls. Les prévenus, à la carrure impressionnante, se sont surtout contentés de présenter des excuses, de remercier la présidente et de demander au plus vite d’être expulsés de France. « J’ai passé une mauvaise nuit je ne veux pas passer pour un briseur de grève, a expliqué d’emblée dans sa plaidoirie Me Leh. Je suis solidaire de mes confrères niçois simplement, il s’agissait d’une audience particulière. Mes clients étaient en prison depuis mois, je ne pouvais accepter un report illimité, sans date précise. Ma conscience professionnelle et ma déontologie ne me permettaient pas d’abandonner mes clients à la dernière minute. »