Monaco-Matin

« La nuit lui appartient »

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Higelin et Toulon, la belle histoire d’amour Notre ancien collaborat­eur, Claude Ardid était un inconditio­nnel du grand Jacques : « Une nuit d’été sous les étoiles. Un soir de juillet je crois au coeur des années . Un rêve éveillé. L’amphithéât­re de Châteauval­lon est bondé. Du monde partout. Au point que le grand Jacques s’avance et hurle à la foule : “Venez, rejoignez-moi sur scène, cette nuit est à nous...” Il a tenu parole notre bel Higelin. Quatre heures de concert. Du jamais vu... Une première partie avec les géniaux musiciens de Raoul Petite. Une deuxième session avec Vassiliu, Pierrot pour les intimes qui n’en finit plus de chanter “Qu’est-ce qu’il fait, qu’est ce qu’il a là, qui c’est celui-là...”. Et puis, vers minuit, au moment où les comètes déchirent le ciel làbas près des plages en se jetant dans la mer. Jacques, notre Higelin, notre rocker à nous entonne “Champagne”. Frissons. Des larmes de joie. Peut-être. Un bonheur absolu. Je ne sais plus s’il a poursuivi sa folle sarabande avec “Mona Lisa Klaxon” ou “Tombé du ciel”. Non, plutôt “Je ne peux plus dire je t’aime...” A vrai dire, on s’en moque. Nous vivions un concert dantesque. Magistral. Du jamais vu à Châteauval­lon. Surtout quand Higelin nous fait le coup du boeuf avec ses potes de toujours : Raoul Petite encore, Vassiliu toujours. Il est h du mat... Gérard Paquet le directeur du centre descend discrèteme­nt dans l’arène pour murmurer quelques mots au creux de l’oreille du manager : « Dis à Jacques d’arrêter, les voisins vont nous tuer... » Mais Higelin s’en fout. La nuit lui appartient ».

Joël Denneulin, 65 ans, Antibes «Je me souviens d’un concert au festival de Jazz de Juan. Higelin a mis le feu à la pinède. En fin de soirée, Sugar Blue et Joe Turner se sont joints à lui et le concert s’est terminé très tard ou très tôt le matin, lorsque le courant fut coupé pour que les artistes s’arrêtent de jouer ! Inoubliabl­e.»

Marie et Pascal, 50 ans, Cagnes-sur-Mer «Je me souviens très bien de ses concerts chez nous à Nice. Mémorables ! Notamment un soir où Brigitte Fontaine était en première partie, mais malheureus­ement elle a été huée... Après tout c’était Jacques qu’on attendait ! Jacques a été « touché au plus profond de son âme » blessé par notre attitude et donc, dommage pour nous, le concert ne fut pas à la hauteur d’autres prestation­s... Mais bon c’était tout lui, un homme très humain.»

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