« Bien sûr que l’on y croit »
Alix Duchet, sur un parquet, c’est de l’explosivité en barre. Cette capacité à - toujours - donner de la vitesse au ballon et à orienter le jeu dans le bon sens. Une poste 1 (meneuse) qui, bien qu’elle revienne de loin après avoir été opérée des croisés, a d’ailleurs récemment tapé dans l’oeil du staff technique des Bleues. Alors, forcément, et après les événements qui ont secoué le club depuis le début de la saison (lire nos précédentes éditions), sa parole porte au-delà des vestiaires…
Ce déplacement à Saint-Amand, on le sait, revêt une grande importance dans l’optique des play-down. Dans quel état d’esprit se trouve le groupe ? Il est bon. Certes, on sait que ça va être un match dur, sur lequel il va falloir « fighter ». Mais on sait pourquoi on va là-bas. On y va pour gagner.
Cette victoire sur Roche Vendée, il y a jours, vous a néanmoins complètement relancées. Permis à cette petite lueur d’espoir de continuer à briller… Oui, c’est sûr. Battre Roche Vendée nous a fait beaucoup de bien. Il y avait bien longtemps que nous n’avions plus goûté à la victoire. Ca permet de continuer à y croire. Maintenant, la réalité, c’est ce déplacement à St-Amand, une équipe que l’on retrouvera en playdown. Si on peut faire un résultat là-bas, on ne va pas s’en priver.
Depuis le début de la saison, vous n’avez pas été gâtées, avec le départ de trois joueuses majeur et du coach, Jimmy Vérove. Ça fait beaucoup. Est-ce qu’en interne, ça a été compliqué à vivre, à gérer ?
Ça n’est jamais simple. On ne vit pas une saison « banale ». Personnellement, je n’avais jamais connu pareille situation. Après, on a réussi malgré tout à rester motivées, soudées. À nous, celles qui sont restées, d’écrire la fin de l’histoire. D’aller chercher ce maintien.
A contrario, les départs ont permis à d’autres joueuses de prendre plus de responsabilités… C’est clair, sachant que les filles qui sont parties étaient, en plus, des joueuses majeures, qui avaient beaucoup d’importance dans le scoring. Donc, oui, leur départ a laissé des portes ouvertes pour d’autres et, en soi, c’est plutôt intéressant.
Le maintien, vous l’évoquez entre vous ? C’est une vraie envie que d’aller le chercher ? Plus directement, y croyez-vous? Oui, bien sûr que l’on y croit. Et va y croire jusqu’au bout. La victoire sur Roche Vendée a bien démontré qu’on n’allait rien lâcher. Et se battre jusqu’à la fin.
Si l’on anticipe sur les playdown, dans quel secteur vous faudra-t-il être le plus performant pour éviter toute catastrophe ? Surtout au niveau du mental. On va enchaîner les matches, les mercredis et samedis. C’est un rythme auquel on n’est pas habitué et la fatigue, forcément, va se faire sentir à un moment ou à un autre. En toutes circonstances, il faudra éviter de douter et, surtout, ne jamais rien lâcher.
Vous avez donc changé d’entraîneur en cours de saison.
Y-a-t-il une différence notable de coaching entre Jimmy Vérove et Wani Muganguzi ? C’est compliqué, d’autant qu’on a un jeu aujourd’hui complètement différent. Après, Wani, comme Jimmy avant lui d’ailleurs, est un coach qui travaille beaucoup sur la confiance.
À titre personnel, comment voyez-vous votre avenir ? Pour l’instant, ma priorité est que le club reste en Ligue féminine. Il y a un passé ici et il est important qu’on finisse le job. On verra ce dont sera fait mon avenir le temps venu.
Aujourd’hui, salle Maurice Hugot, Saint-Amand (9e, 26 pts) - Cavigal (11e, 24 pts).