Monaco-Matin

« Bien sûr que l’on y croit »

- PHILIPPE HERBET

Alix Duchet, sur un parquet, c’est de l’explosivit­é en barre. Cette capacité à - toujours - donner de la vitesse au ballon et à orienter le jeu dans le bon sens. Une poste 1 (meneuse) qui, bien qu’elle revienne de loin après avoir été opérée des croisés, a d’ailleurs récemment tapé dans l’oeil du staff technique des Bleues. Alors, forcément, et après les événements qui ont secoué le club depuis le début de la saison (lire nos précédente­s éditions), sa parole porte au-delà des vestiaires…

Ce déplacemen­t à Saint-Amand, on le sait, revêt une grande importance dans l’optique des play-down. Dans quel état d’esprit se trouve le groupe ? Il est bon. Certes, on sait que ça va être un match dur, sur lequel il va falloir « fighter ». Mais on sait pourquoi on va là-bas. On y va pour gagner.

Cette victoire sur Roche Vendée, il y a  jours, vous a néanmoins complèteme­nt relancées. Permis à cette petite lueur d’espoir de continuer à briller… Oui, c’est sûr. Battre Roche Vendée nous a fait beaucoup de bien. Il y avait bien longtemps que nous n’avions plus goûté à la victoire. Ca permet de continuer à y croire. Maintenant, la réalité, c’est ce déplacemen­t à St-Amand, une équipe que l’on retrouvera en playdown. Si on peut faire un résultat là-bas, on ne va pas s’en priver.

Depuis le début de la saison, vous n’avez pas été gâtées, avec le départ de trois joueuses majeur et du coach, Jimmy Vérove. Ça fait beaucoup. Est-ce qu’en interne, ça a été compliqué à vivre, à gérer ?

Ça n’est jamais simple. On ne vit pas une saison « banale ». Personnell­ement, je n’avais jamais connu pareille situation. Après, on a réussi malgré tout à rester motivées, soudées. À nous, celles qui sont restées, d’écrire la fin de l’histoire. D’aller chercher ce maintien.

A contrario, les départs ont permis à d’autres joueuses de prendre plus de responsabi­lités… C’est clair, sachant que les filles qui sont parties étaient, en plus, des joueuses majeures, qui avaient beaucoup d’importance dans le scoring. Donc, oui, leur départ a laissé des portes ouvertes pour d’autres et, en soi, c’est plutôt intéressan­t.

Le maintien, vous l’évoquez entre vous ? C’est une vraie envie que d’aller le chercher ? Plus directemen­t, y croyez-vous? Oui, bien sûr que l’on y croit. Et va y croire jusqu’au bout. La victoire sur Roche Vendée a bien démontré qu’on n’allait rien lâcher. Et se battre jusqu’à la fin.

Si l’on anticipe sur les playdown, dans quel secteur vous faudra-t-il être le plus performant pour éviter toute catastroph­e ? Surtout au niveau du mental. On va enchaîner les matches, les mercredis et samedis. C’est un rythme auquel on n’est pas habitué et la fatigue, forcément, va se faire sentir à un moment ou à un autre. En toutes circonstan­ces, il faudra éviter de douter et, surtout, ne jamais rien lâcher.

Vous avez donc changé d’entraîneur en cours de saison.

Y-a-t-il une différence notable de coaching entre Jimmy Vérove et Wani Muganguzi ? C’est compliqué, d’autant qu’on a un jeu aujourd’hui complèteme­nt différent. Après, Wani, comme Jimmy avant lui d’ailleurs, est un coach qui travaille beaucoup sur la confiance.

À titre personnel, comment voyez-vous votre avenir ? Pour l’instant, ma priorité est que le club reste en Ligue féminine. Il y a un passé ici et il est important qu’on finisse le job. On verra ce dont sera fait mon avenir le temps venu.

Aujourd’hui, salle Maurice Hugot, Saint-Amand (9e, 26 pts) - Cavigal (11e, 24 pts).

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(Ph. C.D.)

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