Monaco-Matin

Le Toulonnais Adrien, expert en vie sauvage sur M

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE GAIGNEBET

Les téléspecta­teurs de M6 le découvrent comme un as de la survie. Mais à 32 ans, Adrien Andreotti est surtout un expert du changement de vie. Après une carrière militaire, un parcours commercial il met à profit ses qualités d’endurance et de leader pour se spécialise­r dans le management et le dépassemen­t de soi. Rien (ou presque) ne prédestina­it pourtant ce Toulonnais pur jus à jouer les survivor sur le petit écran. Lui qui a grandi au Mourillon et a fréquenté le collège Peiresc et le lycée Dumont d’Urville a pris goût aux grands espaces, en vacances, à la montagne. Un premier départ de Toulon, à l’âge de 18 ans, en a appelé bien d’autres... À peine rentré d’un tournage en Asie, qu’Adrien a accepté de revenir sur son parcours et sa participat­ion à l’émission d’M6... Avant Wild avez-vous passé d’autres castings pour des programmes comme Koh Lanta ,ou The Island ? Non, pas du tout. Je ne regarde pas la télévision, ce n’est pas trop mon truc, tout ça .... Pour Wild, c’est un ami que j’ai rencontré à l’armée qui avait été contacté par l’équipe du casting. Comme ça ne l’intéressai­t pas, il a donné mon nom.

Pourquoi avoir accepté l’aventure ? Je n’aurais jamais accepté un jeu de téléréalit­é avec des amourettes, de la stratégie, des éliminatio­ns... Là, le

concept m’a plu. L’échange avec des candidats moins aguerris et surtout la difficulté. J’aime en chier. Plus c’est dur, plus j’aime ça... En plus, Wild donne la possibilit­é de visiter des endroits assez incroyable­s.

Dans les deux premières émissions, vous mettez en place des techniques de survie assez poussées. Le fruit de vos apprentiss­ages dans l’armée ? Pas vraiment. A l’Ecole militaire de haute montagne on a une grosse formation physique et militaire, on fait du commando. A l’armée, on n’a pas besoin de faire de feu. Lorsque j’étais en opérations extérieure­s en Afghanista­n, on avait des

litres et des litres d’eau à dispositio­n. C’est pourquoi je ne me décris pas comme un expert en survie plutôt en rusticité. Le principe de Wild est d’associer un « expert » à un « novice ». Comment avez-vous appréhendé cet élément ? C’est justement cette partie qui m’a plue. Moi qui ai donné des ordres dans l’armée, je me demandais comment j’allais gérer mon binôme. Avec Dimitri, avec qui je partage les deux premiers épisodes, nous sommes très différents. Dans la vie, ça ne serait pas mon ami. Pourtant, là, dans ces conditions difficiles nous avons noué des relations très fortes. Quand il se dépasse, c’est aussi pour moi, et je suis content d’avoir réussi à le pousser à le faire. Pour vous, qui avez l’expérience de milieux hostiles, l’aventure Wild est elle aussi difficile que ce que le montage laisse penser? Je peux vous assurer que tout est vrai, qu’il n’y a aucune aide et qu’il n’y a pas d’eau cachée par la production. Sur le terrain nous sommes accompagné­s par trois personnes (un cameraman, un journalist­e et un guide) qui n’intervienn­ent à aucun moment dans le jeu. Tout est authentiqu­e.

Des polémiques ont accompagné la diffusion des deux premiers épisodes. Certains candidats se sont sentis humiliés(). Qu’en pensezvous ? Je n’ai pas encore pu regarder les épisodes diffusés, car j’étais sur le tournage de Pékin Express, mais j’ai vu quelques extraits... Des gens qui boivent leur urine, c’est simplement la réalité, dans ce genre d’expérience­s. Si on veut montrer de la survie, c’est aussi cela. Quant à la candidate malade, on aurait pu enlever certains bruitages, peut-être... Mais encore une fois, je n’ai pas vu les épisodes. Si les gens ne retiennent que cela de l’émission, c’est dommage. Mais peut-être que c’était aussi fait, pour faire parler les gens...

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Le troisième épisode de Wild est diffusé ce soir à  heures sur M. (Photo DR/M Patrick Robert)

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