Jobs d’été, il est temps !
Si certains ont pris les devants dès le début de l’hiver, la plupart des offres arrivent au printemps. Le moment idéal pour postuler
Qu’il s’agisse d’un petit boulot d’étudiant, ou d’un poste clef pour salarié saisonnier, la période des candidatures est arrivée. Certaines saisons commencent même en juin. Point sur le marché.
Panorama global
Comme le rappelle une récente étude du site d’emploi Qapa, cette année, les recruteurs composent leurs équipes estivales bien plus en avance qu’à l’habitude et trois grandes régions se distinguent dans le volume d’offres. L’Île-de-France est en tête, concentrant 24 % des offres nationales, suivie par Auvergne Rhône-Alpes, qui regroupe 16 % des opportunités d’emplois et la Région Sud, avec 11 % d’ouvertures de postes saisonniers. Cette dernière, traditionnellement grand pourvoyeur d’emplois, recule de trois points dans les statistiques. En effet, le tourisme, qui booste l’essentiel de l’activité salariée à cette période, s’est fortement développé dans toutes les régions françaises en 2017. Ces trois zones géographiques restent, malgré tout, parmi les plus attractives. Chez nous, les secteurs qui recrutent le plus sont : l’hôtellerie-restauration (27 %), le commerce-vente (18 %), la maintenance et l’entretien (14 % ), l’agriculture (9 %) et le tourisme - sport - loisirs (7 %). En tête des postes les plus demandés, on trouve : les vendeurs-ses (15 %), les serveurs-ses (12 %), les cuisiniers-ières (10 %), les employés d’hôtellerie (9 %) et les ouvriers agricoles (5 %). Enfin, question rémunération, et toujours selon l’étude établie par Qapa, cet été, on trouvera une grande part de contrats saisonniers (40 %), plutôt que des CDD, et l’intérim sera également au rendez-vous, toujours plus plébiscité par les employeurs : 28 % en 2017 contre 32 % en 2018.
Quelles démarches ?
L’idéal, c’est de s’y mettre le plus tôt possible. Si vous n’avez pas activé vos réseaux depuis janvier, car l’été vous semblait encore loin, rien n’est perdu ! Cependant, il ne faut pas tarder dans les secteurs très touristiques comme la Région Sud, car la main d’oeuvre étrangère et polyglotte est également très recherchée. Généralement, c’est entre les mois de mars et avril que les événements dédiés aux jobs d’été fleurissent dans les villes : forums communaux ou régionaux, salons organisés par les centres d’information jeunesse, les branches professionnelles, les missions locales, le Pôle emploi... On y retrouve différents employeurs, qui envisagent parfois de recruter sur place. Il faut donc s’y présenter, CV à la main, prêt à faire bonne impression pour éventuellement décrocher LE poste. Pour mettre toutes les chances de son côté, il ne faut pas non plus hésiter à feuilleter les annonces et à s’inscrire en agence de travail temporaire (quitte à commencer par de courtes missions). Évidemment, démarcher directement les établissements visés est une bonne alternative. La candidature spontanée est preuve de motivation et d’initiative. Emma, saisonnière depuis plusieurs années, nous explique sa démarche : « Je termine la saison d’hiver en avril, mais je commence mes recherches pour l’été dès le mois de mars. J’envoie les candidatures, je fais des relances téléphoniques, et je propose même aux employeurs indécis de me rappeler à l’approche du début de saison. Je ne me ferme pas aux opportunités, car parfois certaines offres sont aléatoires (la fréquentation touristique incertaine). Dès que j’ai quitté mon précédent poste, je me lance dans le démarchage sur place (je change de région). C’est souvent plus efficace de parler directement avec les recruteurs. Ils se rendent compte de notre personnalité, comprennent notre parcours. Un échange vaut toujours mieux qu’avec une lettre. »