Monaco-Matin

Unité, demain pour la manifestat­ion ?

- GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr

Côme Jacqmin, du syndicat de la magistratu­re, présent hier, a reconnu une situation d’une « intensité exceptionn­elle ». Selon lui, le magistrat « se retrouve seul à porter le devenir du dossier », il évoque une « prise en otage ». Mais il pense à l’avenir. « Pour moi, représenta­nt syndical de magistrats, la question est de ne pas créer un divorce entre magistrats et avocats alors que nous sommes dans une mobilisati­on partagée au plan national.» Ce clash aura-t-il laissé des traces ? Mercredi, avocats, magistrats et greffiers doivent manifester ensemble à 12 heures entre la place du palais de justice et la place Garibaldi. Une unité rudement mise à l’épreuve hier.

c’est que ça fait dix ans que j’attends. Je ne dors pas, je ne mange pas, je m’étais préparée à ce procès, mais je ne peux pas me préparer cent fois dans ma vie. » Me Adrien Verrier, avocat gréviste admet que les difficulté­s posées par le mouvement de grève sont nombreuses. Prévenus non représenté­s, garde à vue sans avocat, procès renvoyés, détentions prolongées, etc. « Nous ne faisons pas cette grève pour nos propres intérêts mais pour le justiciabl­e »,

explique-t-il tandis que dans un coin, des avocats tentent la pédagogie de leur mouvement auprès des jurés. Il est 16 h 30 à la pendule. Summum de la confusion. Les jurés sont renvoyés, ils regagnent leurs pénates. L’avocat général quitte la salle. Le bâtonnier annonce, lisant une ordonnance du président, que le procès est renvoyé sine die. Patrick Véron, attendu, ne sera pas revenu l’annoncer.

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