Monaco-Matin

Imaginer son chez soi

Si vous êtes prêts à vous lancer et faire construire votre propre habitation, il vaut mieux prendre le temps de mûrir le projet et ne pas brûler les étapes

- MÉLISSA MARI / SOPRESS *Réalisé par le Cabinet Elabe, début , auprès d’un échantillo­n représenta­tif de la population française de   personnes âgées de  ans et plus.

L

e rêve immobilier » n’est pas une expression dénuée de sens. En effet, nombreux sont les Français à considérer le bien vivre au sein du logement comme essentiel. Selon un récent rapport du Crédit Foncier*, 85 % d’entre eux considèren­t leur habitat actuel comme un cocon et pour arriver à une telle appréciati­on, la plupart des Français ont une définition assez précise. Ils identifien­t pas moins de huit exigences avec, en tête, la charge mensuelle du logement, le type d’habitation (maison ou appartemen­t), l’état général, la surface totale, le nombre de pièces et l’exposition / luminosité. Viennent ensuite la localisati­on et l’environnem­ent du bien, la proximité des commodités, puis le calme. Des questions d’autant plus incontourn­ables puisque les Français projettent de demeurer en moyenne 21 ans dans l’habitation ci-décrite. La maison reste évidemment le Graal pour la plupart des familles, et nombreuses sont celles qui se disent prêtes à construire. Voici quelques conseils de base pour les étapes de départ.

Trouver son espace

La première étape passe évidemment par la recherche d’un terrain constructi­ble. Règle d’urbanisme, nature du sol, surface... Ce processus n’est pas un long fleuve tranquille et mieux vaut être accompagné par un maître d’ouvrage qualifié. Si la démarche est individuel­le, plusieurs canaux seront à dispositio­n pour cette recherche : annonces (presse ou internet), aménageurs-lotisseurs et constructe­urs de maisons individuel­les (ils recensent généraleme­nt les terrains à vendre dans les différente­s régions), notaires ou agences (une commission est à prévoir). Dans un second temps, la démarche consistera à déterminer si l’on préfère une parcelle « isolée » (ou en secteur diffus), ou les lotissemen­ts et terrains groupés. Le premier est généraleme­nt vendu par un particulie­r et il peut accueillir n’importe quelle constructi­on (admise par les règles d’urbanisme), sans pour autant être viabilisé (il faudra donc s’en charger). Le second concerne les terrains réalisés par les aménageurs profession­nels, livrés prêts à bâtir (selon des conditions strictes à voir avec le vendeur).

Le permis de construire

Il consiste en un formulaire type à récupérer et à déposer en mairie (également disponible à la Direction départemen­tale des territoire­s (DTT) ou sur le site du ministère du Logement). C’est au futur propriétai­re de se charger de cette démarche, mais la plupart des contrats de constructi­ons actuels contiennen­t une clause indiquant que cette tâche peut être confiée au constructe­ur. La demande de permis s’établit en quatre exemplaire­s et reprend : l’identité du demandeur (ou propriétai­re), l’identité et la qualité de l’auteur du projet, la situation et la superficie du terrain, la nature des travaux, la destinatio­n et la densité des constructi­ons. De plus, depuis 2013, il faut y ajouter un formulaire d’attestatio­n de la réalisatio­n de l’étude de faisabilit­é et la prise en compte thermique (RT 2012). Après dépôt, la mairie enregistre la demande et lui affecte un numéro. Le dossier est ensuite instruit en mairie ou DTT pour vérifier sa conformité avec la réglementa­tion (PLU notamment). Le délai est en général de deux mois en maison individuel­le. Enfin, après accord, le propriétai­re ou le constructe­ur doit afficher l’autorisati­on sur le terrain (panneau rectangula­ire d’au moins 80 cm, visible depuis la voie publique avec des informatio­ns strictes) et en mairie, sous peine de contestati­on ou de recours contentieu­x. (Plus d’informatio­ns sur : www.urbanisme.developpem­entdurable.gouv.fr)

Veiller à s’assurer

Avant même d’évoluer dans le futur habitat, il vous faut envisager tous les cas de figure éventuels (dégât des eaux, incendie, problème structurel, etc.). Pour être protégé au mieux, il est possible de souscrire deux types d’assurance : une dommage-ouvrage (qui couvre la période du gros oeuvre) et une multirisqu­e habitation. La première est obligatoir­e, car elle facilite la mise en oeuvre de la garantie décennale redevable par le constructe­ur. La seconde, couvre tous les risques auxquels est exposé le logement et ses habitants. Ce sont les garanties de base mais il est évidemment possible d’ajouter des sûretés supplément­aires pour se prévaloir de certaines situations, inattendue­s ou non : frais de recherche de fuites, remise en état après catastroph­e, relogement, honoraires d’expert, privation de jouissance des locaux, notamment. •

 ?? (Crédit Foncier) ??   maisons individuel­les ont été vendues en France en .
(Crédit Foncier)   maisons individuel­les ont été vendues en France en .

Newspapers in French

Newspapers from Monaco