Monaco-Matin

CHAMPIONNA­T D’EUROPE SUPERSTOCK  Marino au pied du tremplin

- G. L.

Certains sont au pied du mur. Lui va démarrer au pied du tremplin. Pas n’importe lequel : celui du championna­t d’Europe Superstock 1000, alias le STK1000. Revenu sur l’avant-scène en 2017, après une traversée du désert longue de deux ans provoquée par de sales blessures, Florian Marino entame en effet cette semaine une saison charnière. « Aujourd’hui plus que jamais, j’ai le Mondial Superbike dans le viseur », clame le Cannois. « Pour 2019, clairement, c’est mon objectif. Voilà pourquoi il va falloir négocier au mieux les huit dates du calendrier 2018. » La mise à feu est imminente. Destinatio­n Aragon, de l’autre côté des Pyrénées, où la meute sera lâchée dimanche. Viendront ensuite Assen, Imola, Donington, Brno, Misano, Portimao et... la finale française. Le 30 septembre, à MagnyCours, en cas de dénouement heureux, nul doute que celui-ci pourra s’envoler vers le WorldSBK, sa cible suprême. « Forcément, j’espère arriver là-bas en bonne posture », poursuit l’Azuréen de 24 ans quand on lui parle de cette perspectiv­e. « L’année passée, j’avais mené la course presque jusqu’au bout avant de finir 2e. Qu’il pleuve ou non, j’aime ce circuit, je le connais bien. Mais dans l’immédiat, franchemen­t, mon esprit est entièremen­t tourné vers l’échéance initiale. Une course d’ouverture qui va révéler le potentiel des uns et des autres. » Héros malheureux de la précédente lutte finale, à Jerez, où un concurrent trop fougueux l’avait expédié au tapis dans le deuxième virage alors qu’il pouvait encore coiffer la couronne continenta­le, Florian Marino n’a pas ruminé sa déception outre mesure. « Le titre, je le perds avant, ailleurs », souligne-t-il. « Bien sûr, j’aurais aimé que ça se décide autrement. À chaud, le coup s’avère assez dur à encaisser. Mais ensuite, on relativise vite. Réaliser une telle campagne 2017 (5 podiums, 2 pole positions, 3e du championna­t) après mes accidents, c’est une vraie chance, j’en suis conscient . »

Cinq courses en moins de deux mois

Ses deux « meilleurs ennemis », l’Italien Rinaldi et le Turc Razgatliog­lu, partis en WSBK, le voilà dans la peau du favori numéro 1. Un statut qui laisse de marbre l’ambassadeu­r du Moto Club de Cannes. « Peu importe... Je faisais déjà partie des favoris il y a un an. De toute façon, la bagarre s’annonce tout autant acharnée. De nouveaux rivaux bien armés arrivent. En STK1000, vous savez, on voit rarement un pilote s’échapper seul devant. Les écarts sont infimes, sur chaque tracé, et au classement général. » Lui joue la carte de la continuité au guidon de la Yamaha R1 du team italien Motoxracin­g. « Il s’agit de notre troisième année ensemble. Cette fois, tous les efforts sont concentrés sur moi puisque je n’ai plus de coéquipier. La machine reçoit quelques petites évolutions, moteur et châssis, affûtées lors de deux séances d’essais accomplies en Espagne, à Valencia et Aragon. Pas de (Photo DR) trucs énormes, mais globalemen­t, on dispose d’un meilleur ‘‘package’’. Maintenant, à moi d’en faire bon usage tout de suite. » Attention au départ! Avec cinq courses « collées-serrées » entre mi-avril et début juin, la piste de lancement du tremplin STK1000 présente une pente pour le moins abrupte. De quoi prendre de l’élan pour aller plus haut, si affinités...

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Troisième du STK l’an dernier, Florian Marino (Yamaha R) veut aller plus haut : objectif titre !

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