questions que l’on se pose sur les voitures électriques
Jusqu’à demain au Grimaldi Forum se tient le salon dédié aux véhicules écologiques et aux énergies renouvelables. L’occasion de répondre à plusieurs questions et de comparer entre la France et Monaco
Exposition, conférences scientifiques, tables rondes, essais de véhicules écologiques… Le salon Ever, dédié aux véhicules écologiques et aux énergies renouvelables, est le lieu rêvé pour se convertir au vert. Ici et là, la bonne parole environnementale est prêchée pour changer les mentalités et, forcément, faire du business. L’occasion, aussi, de trouver la réponse à bon nombre de questions. La majorité s’y accorde : le prix élevé et le peu d’autonomie des véhicules freinent littéralement les potentiels acheteurs, même pétris de bonnes intentions écolos. «Il faudrait miniaturiser les batteries pour gagner en autonomie. Depuis 2012, par exemple, on n’a guère gagné en kilomètres, souffle Sébastien Châtain, directeur de concession à Cannes. La question qu’il faut poser au client, c’est : quelle utilité fontils de leur véhicule ? Pour quel trajet ? Où sont les bornes de recharges les plus proches ? Il y a la peur systématique de tomber en panne. » Une question de mentalité, donc. «On est sur le Vieux continent, il faut changer les mentalités. On est encore habitué au pétrole, au diesel. À Monaco, cependant, cela évolue plus vite du fait de la politique environnementale », confirme Christophe Otto, consultant commercial chez Smart Monaco.
Le manque de bornes de recharge, l’autre raison ?
« Le réseau de distribution est un autre problème. Si on veut augmenter la part de marché de l’électrique, il faut être capable de fournir l’électricité, suggère Christophe Otto. Après, c’est plus une question de volonté politique et environnementale qu’industrielle. » À Monaco, toutefois, on dénombre pas moins de 600 points de recharge. « Cela tranquillise les gens. En France, il y a un manque d’infrastructures mais de nombreuses municipalités s’y mettent. Ce sont des évolutions qui demandent du temps », analyse justement Bernard Fautrier, le patron d’Ever.
À Monaco, la vente de voiture électrique est-elle proportionnellement plus importante qu’en France?
Selon le patron du salon, le nombre de véhicules à Monaco, entre électriques, hybrides et hybrides rechargeables, dépasse facilement le cap du millier de véhicules (1744, NDLR). Soit un taux de pénétration autour de 4 % au sein d’un territoire de 2 km², propice aux très courtes distances. Avec un objectif assumé de 5 % en 2020. Là où, en France, les derniers chiffres du mois de mars évoquent 4 047 immatriculations pour l’électrique, soit 1,75 % de part de marché…
A l’achat, y a-t-il des avantages ?
En France comme à Monaco, point de déductions fiscales. Mais des aides étatiques. 6 000 déduits de l’achat d’un véhicule électrique dans l’Hexagone. Une exonération partielle ou totale de la carte grise peut être appliquée selon les régions. En Principauté, la subvention d’État est de 30 % avec un plafond de 9 000 « La recharge est gratuite au sein des parkings publics et les tarifs sur les abonnements sont préférentiels », confirme-t-on du côté de la Direction de l’Environnement.
L’administration monégasque exemplaire ?
Selon la Direction de l’Environnement, l’administration
est dotée d’une flotte de106 véhicules électriques et 22 hybrides.
Le prince roule-t-il écolo ?
Il y a peu, le prince Albert II a reçu des mains des mains de Didier Gambart, président-directeur général de Toyota France, les clés d’une LS 500h, la 5e génération d’une berline de luxe, fleuron de la marque Lexus, équipée du système multi Stage Hybrid Lexus. Dans certaines conditions de conduite, ce modèle peut ainsi fonctionner en mode tout électrique. Sans aucun rejet de polluant ou de CO2.