Vol en soufflerie : licenciés monégasques vers le sacre européen
Un tube transparent de quelques mètres de diamètre, où souffle un vent flirtant avec les km/h. Cette étrange structure dans laquelle l’être humain ne sait faire autre chose que voler est le terrain de jeu de quatre ados de à ans, tous licenciés à Monaco Parachute Team. Trop jeunes pour la chute libre en parachute. Assez grands, toutefois, pour défier les lois de la gravité. Sous la bannière tricolore, Cameron Malie, Eliot Massier, Oscar Massier et Tom Mattoni – un (Photo Xavier Leonti) gamin de la Principauté – disputeront à partir d’aujourd’hui le championnat d’Europe de vol en soufflerie à Voss (Norvège). Un quatuor prometteur, qui, en octobre dernier à Montréal, avait raflé le sacre mondial au nez et à la barbe des autres nations. Pour espérer réitérer pareille performance, les quatre garçons devront se démarquer des équipes concurrentes lors de dix rounds. A chaque manche, une série de figures à réaliser en secondes, pas une de plus. «On ne connaît les enchaînements que la veille de la compétition, lors d’un tirage au sort, explique Mathieu Bernier, entraîneur national des équipes de France de parachutisme .Il n’y a pas de notion esthétique. Il faut réaliser les figures comme il faut. Cinq juges internationaux valident les prises après avoir regardé la vidéo.» Dans le tube, tout va à cent à l’heure. Impossible pour les coéquipiers de communiquer par des mots. «Juste par le regard, confirme l’entraîneur de l’équipe. Il faut automatiser les mouvements et les enchaînements. Ne faire qu’un. Il suffit que l’un des quatre se loupe, un trou de mémoire ou une hésitation, pour qu’il y ait une désynchronisation fatale…» Si la formation française glane un bon résultat en Norvège, ce concours pourrait être un beau tremplin pour le prochain championnat du monde de vol en soufflerie en . A Lille, presque à la maison.