La situation se durcit à Notre-Dame-des-Landes
Comme on pouvait le craindre lundi soir, des heurts violents ont éclaté hier matin entre les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et les forces de l’ordre. Quatre gendarmes ont été blessés par des projectiles, ainsi que six opposants. Les heurts ont commencé vers 7h30, un peu plus d’une heure après la reprise des opérations. Les gendarmes ont lancé plusieurs grenades assourdissantes et tiré des gaz lacrymogènes. « Cassez-vous, cassez-vous ! », hurlaient à leur adresse les opposants qui ont riposté par des jets de projectiles et des cocktails Molotov. Les gendarmes ont riposté sur les lanceurs de cocktails Molotov, notamment avec cinq tirs de lanceurs de balle de défense. Un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait la zone a été visé par des tirs de fusée, qui ne l’ont pas atteint – le parquet de Nantes a ouvert à ce sujet une enquête de flagrance du chef de « violences aggravées ». En milieu d’après-midi, des affrontements continuaient encore près de la D28, aux «Fosses noires», avec des tirs massifs de grenades lacrymogènes pour repousser les zadistes.
« Nous ne voulons pas d’un Rémi Fraisse »
« Nous procédons avec ordre et méthode, squat après squat, de manière à ce que le niveau de violence et le niveau des dégâts collatéraux soient les moins élevés possibles», a déclaré le patron de la gendarmerie, le général Richard Lizurey. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a de son côté indiqué avoir donné pour consigne aux forces de l’ordre «la plus grande retenue» : « Nous ne voulons pas d’un Rémi Fraisse [tué par une grenade offensive lors d’affrontements à Sivens en 2014, Ndlr]. » L’intervention pourrait «durer jusqu’à la fin de la semaine», a indiqué Gérard Collomb. À midi, dix squats avaient été (Photo AFP) totalement déconstruits, et cinq étaient en train de l’être. La mobilisation ne devrait pas faiblir aujourd’hui. «Ils nous ont eus, on a cru dans le dialogue, dans l’apaisement et aujourd’hui ils nous répondent par la violence », a estimé Willem, éleveur laitier installé légalement depuis deux ans sur la ZAD. « Si ce soir la préfecture ne retire pas ses troupes, c’est la mobilisation générale», a également annoncé l’agriculteur « historique » Julien Durand, porteparole de la principale association d’opposants à l’ex-projet d’aéroport.
« l’ouverture d’une négociation pluriannuelle sur les salaires (-) » pour sortir du conflit en cours depuis février. Pour aujourd’hui, le groupe aérien prévoit près de % des vols : % des long-courriers, % des moyen-courriers depuis et vers Roissy-Charles de Gaulle, et % des court-courriers depuis Orly et en régions.
et de manifestations le mai. FO, CGT, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA-FP s’opposent aux projets de réforme de la fonction publique (le chantier de la réduction du nombre d’instances représentatives du personnel, qui s’élève à , a été lancé lundi) et réclament l’amélioration du pouvoir d’achat des agents.