Mektoub My Luna
L’histoire
Luna (Laëtitia Clément) vit près de Montpellier et travaille dans une exploitation maraîchère. Elle est belle, drôle, elle dévore la vie. Elle serait prête à tout pour garder l’amour de Ruben (Julien Bodet). Au cours d’une soirée trop arrosée avec ses amis, ils agressent sexuellement Alex (Rod Paradot), un jeune graffeur étranger à la bande. Quelques semaines plus tard, alors qu’elle s’efforce d’oublier cet épisode traumatisant, Alex réapparaît, par hasard, dans la vie de Luna…
Notre avis
L’été sudiste, la jeunesse, l’amour, le désir, le mensonge, la culpabilité, les choix à faire pour passer à l’âge adulte… Il y a beaucoup de similitudes entre le premier film d’Elsa Diringer et Mektoub My Love ,la romance-fleuve d’Abdellatif Kechiche. On y découvre aussi un nouveau talent : celui de Laëtitia Clément, une lycéenne nîmoise de 17 ans, qui impressionne la pellicule (et le spectateur) comme peu de débutantes l’ont fait depuis Béatrice Dalle dans 37,2° le matin. Face à elle et à son personnage de bombe adolescente dégoupillée (mi-cagole, mi-ouvrière agricole), la révélation cannoise de La Tête haute, Rod Paradot, a presque du mal à exister. Heureusement, la réalisatrice ne laisse aucun de ses personnages en plan. Elle parvient aussi à traiter tous ses sujets (l’amour à sens unique, le harcèlement, la culpabilité..) en deux fois moins de temps que Kechiche et sans donner l’impression de surcharger la barque, comme c’est souvent le cas des premiers films. Dommage qu’un final raté vienne gâcher toutes ces bonnes dispositions…