«Je sens la responsabilité que nous avons de renforcer la conscience environnementale»
Jorge Carlos Fonseca, président du Cabo Verde
Présente en Principauté depuis mardi, une délégation du Cabo Verde, menée par son président Jorge Carlos Fonseca, a mis en lumière les récentes relations diplomatiques entre la Principauté et l’État insulaire. Hier, le ministre des Affaires étrangères de l’archipel, Luis Filipe Tavares et le Ministre d’État, Serge Telle, ont signé un accord-cadre de coopération bilatérale. Des relations amicales amorcées avec les Explorations de Monaco et qui devraient s’accentuer dans les prochaines années.
Comment se sont nouées les relations diplomatiques avec Monaco ?
Ce fut une visite très dense, agréable et utile. Les relations diplomatiques se sont nouées en août dernier. Après cela, on a reçu une visite du prince Albert II pour une mission d’expéditions. On en a profité pour avoir des entretiens où l’on a parlé sur une possibilité de coopération entre les deux pays. Aujourd’hui, je suis ici pour signer un accord-cadre de coopération. Celle-ci est déjà officielle et toutes les portes sont ouvertes que ce soit sur l’aspect économique, commercial, touristique, sportif… Par ailleurs, l’économie maritime, la gestion des océans et des pêches, la formation des cadres pour les casinos sont des possibilités concrètes de coopérations. Avec cette rapidité et facilité de contact, je suis certain que nous pouvons bâtir une solide coopération, au bénéfice de nos deux pays.
Quelle est la politique adoptée au Cabo Verde sur la problématique environnementale ? D’un point de vue des énergies renouvelables, il y a presque % de couverture solaire et éolienne au niveau national. Avec pour objectif de dépasser les % en . Il y a des îles où cette couverture dépasse même les % et une autre à %.
Concrètement, sur le plan logistique, que vous ont apporté les Explorations de Monaco ?
Les résultats de l’expédition représentent pour nous plus de visibilité du Cabo Verde, une connaissance plus approfondie de nos ressources, de notre réalité maritime. Même moi, comme chef d’État, après avoir vu et écouté ce qu’il s’est dit lors de la présentation, je sens la responsabilité que nous avons de renforcer la culture et la conscience environnementale, la protection de la biodiversité maritime et terrestre. Même si dans les discours, on dit que le Cabo Verde est un pays pauvre, il faut prendre conscience qu’en fait il est riche, surtout quand on regarde l’océan. Cette expédition est une motivation accrue pour une conscience plus profonde de la protection de l’environnement.
La remise de l’exemplaire du scinque géant, recueilli jadis par le prince Albert-Ier, par le prince Albert II au Cabo Verde est un symbole important pour vous? Ça l’est ! Une preuve de complicité, d’amitié et de volonté de coopération avec notre pays.