«Sur le salaire, toutes les professions sont en chute libre»
Christophe Glasser, secrétaire général de l’Union des Syndicats de Monaco en congrès triennal salle Léo-Ferré, dénonce « la politique d’austérité » et « la précarisation »
La retraite, la sécurité sociale, les salaires… Hier, tout au long de la journée, les syndicats ont pris la parole en tribune, salle Léo-Ferré, pour dénoncer une situation sociale qui va, selon eux et dans tous les secteurs d’activité, dans le sens de la précarisation des salariés. « Le salaire apparaît vraiment comme l’axe prioritaire revendicatif. Il résout tout. Car si les salariés travaillent les dimanches ou font de l’intérim, c’est parce qu’ils ont un problème de salaires. » Hier, Christophe Glasser, a fait le bilan des interventions et discussions des représentants des syndicats.
(lire Effectivement, on note de plus en plus d’heures de travail. Et l’intérim est le deuxième employeur et celui qui a augmenté le plus en nombre d’heures travaillées. En même temps que l’excellente santé économique du pays, on constate de plus en plus de précarisation. Aujourd’hui, le niveau d’attente des syndicats est très élevé. En marge du salaire, qu’attendez-vous ? Qu’on puisse bénéficier de formations, du % logement, de la participation de
Et les salaires ne suivent pas ? (Photo J.D.) l’employeur au transport. D’avoir précarisé, le pays a fait exploser les droits sociaux. L’Europe est en train de tirer tous les salariés vers le bas. Nous voulons nous battre contre les politiques d’austérité. Et ce d’autant que Monaco est extrêmement productif : premier PIB mondial, immobilier le plus cher au monde… Le ras-le-bol s’exprime dans tous les syndicats. La prise de conscience monte, même dans les secteurs auparavant moins touchés comme les banques. Toutes les professions sont en chute libre et donc les salaires sont rattrapés par le SMIC. Les salaires sont revus à la baisse. On est entrain de nous détruire nos outils de travail ; et ce dans toutes les professions. Oui, jusqu’à licencier des salariés en maladie ! Le conseil national et le gouvernement ont une lourde responsabilité. Nous avons vraiment besoin de lois sociales. Les aides à domicile. Il se conclut des contrats de dix jours hebdomadaires ; avec un taux horaire payé au lance-pierres. C’est un esclavage moderne. On tient les gens par le portemonnaie. On a besoin de concret maintenant. C’est désolant d’être obligé de passer à une action pour que les revendications sur les salaires aboutissent à des négociations.