Belmondo à l’honneur sur l’affiche du Festival de Cannes
Un homme, une femme… Et du soleil! C’est ce que semble promettre l’affiche du 71e Festival de Cannes qui a été dévoilée hier. A la veille d’annoncer sa sacro-sainte sélection officielle, le Festival a mis en ligne cette superbe image tirée du film Pierrot le Fou: JeanPaul Belmondo embrassant Anna Karina à pleine bouche, quelque part entre Hyères et Toulon, où le film a été tourné en 1965. On la doit à Georges Pierre (1927-2003), célèbre photographe de plateau qui a travaillé avec les plus grands réalisateurs, dont Jean Luc Godard. La graphiste Flore Maquin a réalisé cette affiche colorée et lumineuse, qui rend hommage à Jean-Paul Belmondo, (lequel vient de fêter ses 85 ans), ainsi qu’à Jean-Luc Godard qui, décidément, inspire toujours le Festival: en 2016, c’était un photogramme tirée du Mépris qui avait été choisi pour l’affiche de la soixante-neuvième édition.
La sélection officielle dévoilée aujourd’hui
Le génie des alpages suisses, dont le nouveau film, Le Livre d’image est terminé mais n’a pas encore de date de sortie, figure d’ailleurs parmi les favoris des pronostiqueurs pour la sélection officielle 2018, qui doit être dévoilée aujourd’hui à Paris. Les noms qui reviennent le plus régulièrement, pour la compétition, sont ceux de Jacques Audiard, Olivier Assayas, Pierre Schoeller, Claire Denis, Christophe Honoré, Guillaume Nicloux, Mia Hansen-Love, Paolo Sorrentino, Lazlo Nemes, Xavier Dolan, Damien Chazelle, Terrence Malick, Nuri Bilge Ceylan, Naomi Kawase, Hirokazu Kore-eda et Pablo Trapero, ainsi que du revenant Lars Von Trier et du Toulonnais Philippe Faucon.
La presse écrite défavorisée ?
La conférence de presse, qui se tiendra à 11h dans un cinéma des Champs-Elysées, pourrait être le théâtre d’une explication entre l’organisation du Festival et les journalistes de la presse écrite. Thierry Frémaux a, en effet, annoncé que les critiques ne pourront plus voir les films en compétition avant la projection officielle, comme c’était le cas jusqu’ici. La presse écrite sera donc désavantagée par rapport aux médias audiovisuels et au Web, qui auront la primeur pour en rendre compte et organiser leurs interviews. Une disposition qui vise surtout, semble-til, à assurer la sérénité des équipes de films, parfois indisposées par des critiques négatives avant la séance de gala. Ce fut le cas, en 2016, pour l’un des chouchous du festival, Sean Penn, dont le dernier film The Last Face, s’était fait étriller par la critique et qui tirait sur les marches une véritable tête d’enterrement. Du coup, ce sont les journalistes qui risquent de faire la gueule s’ils sont obligés de travailler la nuit pour ne pas risquer de froisser la susceptibilité des invités du Festival…