TOURNOI ITF JUNIORS DE CAP D’AIL ALPES-MARITIMES « De véritables tremplins »
Dans le monde de la petite balle jaune, Georges Goven n’est pas le premier venu. L’ex-numéro 1 français et capitaine des équipes de France de Coupe Davis et de Fed Cup dans les années 90 a tout vu et tout connu. Ancien coach de Nathalie Dechy, Emilie Loit, Tatiana Golovin, Marie Pierce, Kristina Mladenovic, Alizée Cornet, Océane Dodin ou encore Fiona Ferro, il travaille cette année au côté de Mylène Halemai (16 ans), tout en continuant d’oeuvrer pour le tennis féminin au sein de la FFT. Cette semaine, le demi-finaliste de Roland Garros 1970 étudie les adversaires qui croiseront la route de sa protégée et a pris le temps d’évoquer l’apport des tournois juniors pour les jeunes.
Georges, quel est votre point de vue sur le tennis féminin professionnel ? Le niveau moyen a beaucoup progressé avec une montée en puissance en quantité et en qualité. Le sommet de la hiérarchie n’est pas établi. Toutes les Georges Goven (à droite), au côté du directeur du tournoi Jean Malaussena, juge « indispensables » les épreuves juniors comme celle de Cap d’Ail. (Photo DR)
joueuses du top sont capables de battre les meilleures. La densité ne cesse d’augmenter. En revanche, on n’a pas la grande star susceptible de succéder à Serena Williams. Que vaut la génération montante féminine ? Toutes nos filles jouent bien et sont dans les temps de passage des meilleures. Vous dire laquelle jouera très bien, c’est prématuré. Plein de paramètres entrent en jeu : le comportement, le physique, le mental,
la frappe de balle… Les joueuses sont très affûtées, respectent les règles diététiques et s’astreignent à un gros travail physique. On a cette année en équipe de France, sept joueuses de - ans dans le Top mondial, ce qui est remarquable. On se situe juste derrière les Américaines et les Russes. On est très présent dans l’élite du circuit juniors. C’est le résultat d’une politique fédérale pointue, fondée sur une approche précoce de la compétition. Sa progression a marqué le pas l’année dernière à cause de blessures. Il reste beaucoup de travail que ce soit sur le plan physique, technique et mental. Elle possède de super coups. En confiance, elle fait très mal. Sa saison démarre ici et ensuite on va enchaîner. Quelle est l’importance du circuit juniors ? A mon époque, ça n’existait pas. Aujourd’hui, les tournois juniors comme Cap d’Ail ont pris de l’importance. Ils sont de véritables tremplins avant l’entrée dans le grand bain, un passage obligé et indispensable pour l’évolution et la construction de nos joueuses. Je suis toujours enchanté de revenir sur la Côte d’Azur où j’ai souvent joué dans les tournois de printemps qui précédaient Monte-Carlo. Je découvre le club de Cap d’Ail. Le site est incroyable et l’organisation parfaite.
Aujourd’hui dès 10h : quarts de finale