Cartons, Apolline s’élèvera
Serge Telle: «Il y a quelques leçons positives des Jardins d’Apolline»
Depuis que le gouvernement a instauré des points presse réguliers et thématiques, la crise des Jardins d’Apolline trustait souvent les rendezvous, portant Albert Croési, chargé de mission auprès du Ministre d’État dans le cadre de l’opération, en première ligne. Hier, le «médiateur» était en retrait. Plus qu’une posture, un signe que la situation s’est «apaisée». Sur les 237 foyers impactés par cette crise sanitaire, 210 ont en effet retrouvé un logement tiroir aujourd’hui. Les autres ne sauraient tarder. Et maintenant s’ajoute, grâce à «l’idée géniale» du souverain, la perspective de « faire évoluer ce dossier d’une catastrophe à une opportunité» en gonflant le parc domanial de 45 appartements. « Avec cette surévaluation, on récupère, à moindre coût, 45 appartements dans des délais absolument identiques à la reconstruction d’Apolline», s’est félicité Serge Telle, ajoutant que «ces appartements rentreront dans la logique normale des commissions d’attribution. »
«De la ville sur la ville»
«Cette surélévation entraînera une certaine mobilité dans les appartements. On montera les derniers et les avant-derniers étages du bloc A et du bloc B pour leur rendre les mêmes appartements. Les deux autres immeubles sont en étage plein, avec la même volumétrie sur tous les étages, il n’y aura aucune obligation à faire monter les gens» ,a précisé Albert Croési, qui reste à l’écoute « sachant que les besoins des personnes ne seront pas les mêmes dans trois ans». Les blocs B et D seront livrés en décembre 2019 et A et C en février-mars 2021. Le coût du relogement a été estimé entre 8 et 10 millions d’euros. Quant aux travaux de surélévation, « le plus dur, ça a été la décision. Techniquement, ce ne sera pas compliqué. » La surélévation d’Apolline est toutefois perçue comme un «laboratoire» qui «pourrait ouvrir des perspectives » pour Robert Colle. Quant à Serge Telle, sans oublier la galère des résidents, il retient « quelques leçons positives d’Apolline». «La possibilité de s’appuyer sur le secteur libre pour faire des opérations intermédiaires et éventuellement des opérations tiroir, qui nous permettront ultérieurement de refaire de la ville sur la ville. Un tabou sur lequel on ne s’était jamais aventuré avant Apolline. »