Une trombe
Si les dégâts sont bien visibles dans le quartier des Maurettes, personne n’a photographié ou filmé le phénomène. Au lendemain du passage de cette tornade, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions fiables. Mais déjà, les premières hypothèses émergent… «Pour connaître la nature exacte de ce phénomène, il faut des investigations de terrain que nous n’avons pas encore eu le temps de mener, avertit David Dumas, météorologue à l’institut Keraunos, l’observatoire des orages et des vents violents. Mais au vu des images, ça ressemble à une trombe formée en mer et qui est rentrée sur les terres.» Un phénomène qui, assure ce spécialiste, «se produit plusieurs fois par an sur le littoral méditerranéen». Le dernier en date ? Il s’est produit dans la nuit du 4 au 5 novembre 2017 dans le Var, et avait provoqué des dégâts dans l’agglomération hyéroise.
Des vents au-delà de km/h
Une trombe marine se forme lorsque la différence de température entre l’altitude et la mer est importante et que la structure des vents est propice. En entrant sur les terres, ces écarts de températures s’amenuisent et la trombe se désagrège d’elle-même. Plus l’événement est violent, plus le chemin qu’il parcourt et les ravages qu’il occasionne sont importants. «Il faudra analyser les dégâts pour estimer la force du vent », appuie David Dumas. D’après les premières observations faites par des météorologues amateurs, cette tornade serait classifiée «EF0», soit le niveau le plus bas de l’échelle de Fujita. Un premier échelon qui correspond déjà à des vents estimés entre 105 et 135 km/h.