Le président Xi Jinping assiste à un exercice naval géant en mer de Chine
Le président chinois Xi Jinping a souligné, hier, lors d’un vaste exercice naval en mer de Chine méridionale [photo ci-contre] le besoin « pressant » d’une marine forte, a annoncé un média d’Etat, avant d’imminentes et sensibles manoeuvres militaires près de Taïwan. Cette rare venue de l’homme fort de Pékin dans cette zone maritime disputée est un symbole fort. La Chine revendique de nombreuses îles et récifs de la région, face aux prétentions rivales d’autres pays riverains (Vietnam, Philippines, Malaisie, Brunei). La visite surprise de Xi Jinping intervient, en outre, au moment où Washington, inquiet des ambitions chinoises, montre ses muscles en mer de Chine méridionale. Un porteavions de l’US Navy s’y trouve actuellement. Les manoeuvres militaires chinoises d’hier ont mobilisé 48 navires, 76 avions et plus de 10 000 membres des forces navales, selon un journal officiel de l’armée. La télévision étatique CCTV a diffusé des images du président chinois en train de manger avec des marins, ou d’observer le décollage d’avions de chasse depuis l’unique porte-avions du pays, le Liaoning. Dans un discours très applaudi devant les troupes, Xi Jinping a martelé, hier, que « le besoin d’édifier une marine forte n’a jamais été aussi pressant qu’aujourd’hui ».
Manoeuvres près de Taïwan
La mer de Chine méridionale est devenue une zone de lutte d’influence entre Pékin et Washington. La Chine appuie ses prétentions de souveraineté en installant des armements sur des îlots qu’elle contrôle. Les Etats-Unis jugent que ces actions menacent la sécurité dans la région. L’US Navy envoie ainsi régulièrement des navires croiser près d’îlots administrés par les autorités chinoises, au nom de la « liberté de navigation » qu’elle estime entravée. Pékin dénonce des « provocations ». La Chine a par ailleurs annoncé, hier, la tenue la semaine prochaine d’exercices militaires non loin de Taïwan. Une action qui pourrait accentuer les tensions avec cette île, de facto autonome mais considérée par Pékin comme relevant de sa souveraineté.