La Roca Team ne veut rien lâcher à Cholet
Diarra, l’Antibois, et Alingué, le Dijonnais, se retrouvent ce soir lors du duel entre la JDA et les Sharks. L’occasion de prouver leurs progrès respectifs dans la raquette
Les deux gaillards crèvent l’affiche au même moment. Comme s’ils s’étaient concertés pour se mettre d’accord. Mais finalement, ce mimétisme n’est que le fruit du hasard. Ou plutôt d’un vrai travail de fond effectué par Nianta Diarra l’Antibois et Jacques Alingué le Dijonnais. Deux beaux bébés aux gabarits similaires (2m03 et 2m01) qui font de plus en plus de dégâts dans la peinture. Malgré leur réelle amitié, Diarra et Alingué n’ont encore jamais évolué ensemble sous le même maillot. « On a fait pas mal de camps d’entraînement ensemble en été » glisse Diarra. «On se connaît un peu tous dans le monde du basket mais c’est toujours agréable de jouer contre un bon pote » sourit Alingué. Le nouvel affrontement aura donc lieu ce soir (20h30), au coeur d’une période où les deux potes semblent au meilleur de leur forme. Déjà performant l’an passé, le Dijonnais a semble-t-il franchi un palier supplémentaire au point de s’offrir un match colossal fin mars à Bourgen-Bresse (27 points, 14 rebonds et 39 d’évaluation). Tout bonnement affolant. «Alingué est en grande forme, reconnaît l’entraîneur des Sharks Julien Espinosa. Holston [le meneur] passe son temps à le servir et il l’a transformé en un autre joueur. » Mais les performances du natif d’Avranches n’étonnent pas son pote Nianta Diarra. « C’est un bosseur qui vient de loin. Tout ce qu’il a c’est mérité. Je suis content pour lui. » « Mon but, c’est d’être le plus constant possible » réagit modestement le Dijonnais. Plus pivot qu’ailier fort, il ne devrait pas souvent se retrouver au duel avec son ami antibois au palais des sports Jean-Michel-Geoffroy. « Il me fuit, il sait que je connais sa main droite ! » s’esclaffe un Diarra à la progression similaire.
Diarra hausse le ton
Cantonné à un rôle de joker dans l’ombre de Tim Blue en début de saison, le Malien a su attendre son heure avant d’enfiler le costume du titulaire au moment où le capitaine a quitté les parquets pour un malaise. « Même quand il y avait Tim Blue il était rentable sur le peu de temps qu’il avait, souligne Jacques Alingué. Il n’avait pas l’occasion de s’exprimer mais il a su saisir l’opportunité. Je sais que c’est un bosseur. » « Ce n’est pas venu par hasard, détaille Diarra. C’est tout un travail. Même si tu joues peu, il faut bosser comme quelqu’un qui pourrait jouer 40 minutes. Ce n’est pas évident mais c’est une éducation, un mental avec lequel j’ai grandi. » Et qui en fait aujourd’hui l’une des révélations de la saison en ProA. « On savait qu’il était très demandeur pour donner plus à l’équipe, reconnaît Espinosa. Ça nous a fait plaisir de pouvoir le récompenser du travail quotidien fourni dans l’ombre de Tim. Il le mérite. »
Le groupe : #1 Harvey, #2 Gaddefors, #6 Yarou, #10 Blassingame, #12 Mayembo, #18 Diarra, #22 Kouguere, #44 Sanford, #55 Zerbo, #99 Wiscart-Goetz.