La genèse
À l’origine de cette affaire : une précédente enquête de la brigade de recherche, qui avait abouti à dix interpellations dans la vallée de la Roya, pour trafic de cannabis. En juin dernier, plus de deux kilos d’herbe, ainsi que des pieds et des graines de cannabis, des armes, des voitures, du matériel multimédia et plusieurs milliers d’euros avaient été saisis par l’unité. Les suspects revendaient leurs produits à Menton, pour un bénéfice estimé – au minimum – à € par mois. C’est en remontant le fil que les gendarmes de la brigade de recherche ont pu découvrir l’existence de ce « nouveau » trafic. «En matière de stups, il y a un tronc commun, avec beaucoup de branches à élaguer, explique le major Fogliarini. Nous, on rebondit avec les renseignements. Les personnes concernées sont en situation d’échec, alors elles s’expliquent. Les gardes à vue ont bien changé aujourd’hui : il ne s’agit plus de faire une pression psychologique mais de faire appel à l’intelligence des gens. Le dossier est souvent bien ficelé, la garde à vue permet de circonstancier, de comprendre la place dans l’organigramme etc.»