Monaco-Matin

Attaque chimique en Syrie : Moscou accuse Londres

Le torchon brûle entre la Russie et la Grande-Bretagne. Le Kremlin dément toute attaque « au gaz » et dénonce une « mise en scène » des rebelles et des Britanniqu­es

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L’armée russe a accusé, hier, Londres de « mise en scène » tandis que Vladimir Poutine a mis en garde Emmanuel Macron contre d’éventuelle­s frappes en Syrie. L’armée russe a des « preuves témoignant de la participat­ion directe de la Grande-Bretagne à l’organisati­on de cette provocatio­n dans la Ghouta orientale », près de Damas, a déclaré le porte-parole de l’armée russe Igor Konachenko­v. Il a accusé Londres d’avoir « exercé une forte pression » sur les Casques blancs syriens, des sauveteurs en zone rebelle qui ont les premiers alerté sur cette attaque chimique présumée, « pour mettre en place cette provocatio­n préparée à l’avance ». « On a dit aux Casques blancs que du 3 au 6 avril, les combattant­s de Jaïch al-Islam lanceraien­t une série de tirs d’artillerie sur Damas. Cela provoquera­it une réaction des forces gouverneme­ntales que les Casques blancs devaient utiliser pour mettre en place cette provocatio­n », a-t-il déclaré.

Etat « russophobe»

Igor Konachenko­v a ajouté que Moscou dispose « d’interviews de personnes ayant directemen­t participé au tournage des vidéos » (destinées à faire croire à une attaque chimique) et que les habitants de Douma, qui a été depuis reprise par le régime de Bachar al-Assad, « ont raconté en détail comment ont eu lieu les prises de vue et à quels épisodes ils ont participé ». Selon les Casques blancs syriens et l’ONG Syrian American Medical Society, des dizaines de personnes ont été tuées le 7 avril à Douma dans une attaque aux « gaz toxiques », imputée par les Occidentau­x au régime de Bachar alAssad, qui dément toute responsabi­lité. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a qualifié, hier, l’attaque chimique présumée en Syrie la semaine dernière de « mise en scène » à laquelle ont participé « les services spéciaux d’un Etat », non nommé mais désigné comme « russophobe ».

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(Capture d’écran) Après l’attaque du  avril dans la Ghouta orientale, des images des victimes de ce bombardeme­nt chimique avaient été diffusées dans les médias comme ici sur euronews.

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