La pire des solutions pour les patients âgés polypathologiques, c’est les urgences
« Le problème d’aval pour la personne âgée polypathologique est présent
depuis ans, relève Hervé Ferrant, directeur général de l’hôpital privé gériatrique Les
Sources à Nice. Les hôpitaux sont structurés par organe, et c’est pour cette raison que la polypathologie pose un problème spécifique en matière d’urgences. Pour un service de cardiologie, accueillir rapidement un patient jeune victime d’un problème cardiaque ne pose aucun souci. C’est différent lorsqu’il s’agit d’hospitaliser un patient âgé polypathologique.» L’ouverture de lits de court séjour gériatrique, comme c’est le cas au CHU de Nice ou à l’hôpital d’Antibes sont «une
réponse intelligente » note Hervé Ferrant. « On n’évolue pas vite, mais au moins on commence.» Il rappelle en conclusion un fait important : « la pire des solutions pour ces patients âgés polypathologiques, c’est le passage par les urgences. Mais, dans le même temps, heureusement qu’elles existent ! Parce que lorsque tout le système est en panne (on ne peut pas demander à un médecin de ville de passer une heure auprès de ce patient avant de l’orienter !), la seule solution, c’est les urgences qui vont faire le tri, et trouver la solution d’aval. »