Un visage plus frais, au repos comme en mouvement Esthétique
Pas de révolution, mais des progrès constants dans l’utilisation des produits grâce à une meilleure approche de la dynamique faciale : le futur de l’esthétique est déjà là
La tendance n’est pas nouvelle. Mais elle ne fait que s’accentuer. Les femmes qui recourent à la médecine esthétique ont la même obsession quelque peu paradoxale : que ça ne se voie pas ! «Aujourd’hui, la médecine esthétique se définit comme une méthode de prévention du vieillissement. Les patientes ne réclament pas de grands changements, mais des améliorations subtiles. “Je veux être mieux mais je ne veux pas changer, disentelles le plus souvent. ”», résume le Dr Frédéric Braccini, chirurgien ORL azuréen et auteur de plusieurs ouvrages (dont Le Visage sublimé, Ovadia Eds). Également membre du conseil scientifique de l’AMWC, le congrès mondial de la médecine esthétique et anti-âge qui se tenait récemment à Monaco, il nous propose une synthèse des avancées récentes dans le champ de l’esthétique.
- Une meilleure analyse en D de l’anatomie de la face
« C’est très important lors de l’utilisation de fillers [produits de comblement, comme l’acide hyaluronique, ndlr] ou de toxine botulique, insiste le spécialiste. S’agissant des fillers, cette analyse très précise permet d’éviter les structures à risque que constituent les nerfs et les vaisseaux. Mais surtout, on visualise mieux les plans anatomiques au niveau desquels on dépose les produits de comblement, en utilisant différentes techniques d’injection (en bolus, en nappage ...).» Avec comme objectif d’obtenir des résultats naturels, autant au repos que lorsque le visage est en mouvement. « Dans un passé encore récent, on prenait peu en considération la dynamique de la face, l’essentiel était de donner du volume. Une meilleure analyse de l’anatomie de la face permet de réaliser des dépôts plus harmonieux de produits, pour des résultats naturels autant au repos qu’en mouvement. (Photos N. C. et DR)
Au risque de résultats inesthétiques. » C’est ainsi que certaines femmes seraient « affublées » de deux pommettes en forme de « balles de ping-pong qui montent et descendent », après injection d’acide hyaluronique dans la graisse profonde. « Grâce à une meilleure connaissance de l’anatomie de la face, mais aussi d’une plus grande compréhension des tissus de la face et des plans de glissement, on peut désormais réaliser des dépôts harmonieux, à différents niveaux, qui respectent la dynamique du visage », résume le spécialiste.
- La toxine botulique : de haut en bas !
Si à l’origine, la toxine botulique
avait comme seule indication prévue dans l’AMM (autorisation de mise sur le marché), le traitement de la ride du lion (située entre les sourcils), « elle dispose actuellement d’une AMM pour toute la partie haute du visage (rides frontales, de la patted’oie Frédéric Braccini
...)», se réjouit le Dr Braccini. Concernant la partie basse du visage, elle est déjà utilisée pour traiter certaines paralysies ou affection dynamique de la face (comme le bruxisme). Concernant l’utilisation à des fins esthétiques,
elle était limitée par le risque de diffusion du produit au niveau des muscles du voisinage, impliqués dans la mastication, la parole, le sourire. «Grâce à cette approche 3D, on peut injecter de façon beaucoup plus sûre la partie basse du visage, notamment pour relaxer certains muscles disgracieux du tiers inférieur du visage, comme les rides du menton, ou les rides de l’amertume.» Les premiers résultats apparaissent très intéressants.
- L’arrivée de la hyaluronidase
L’obstruction brusque d’un vaisseau sanguin (embolie) : même s’il se produit de façon exceptionnelle, reste l’accident le plus redouté par les professionnels qui utilisent de l’acide hyaluronique. « Lorsque l’on