SEMI-MARATHON DE NICE DEMAIN (RUNNING DAY) Qui seront les maîtres du temps ?
Les coureurs venus des hauts plateaux africains devraient, à nouveau, truster les premières places, d’un semi labellisé IAAF et qualificatif pour les championnats de France
Sanctuarisée après les attentats du 14-Juillet, la Prom’, ses palmiers et son asphalte redeviennent donc, cette année, terrain de jeu exceptionnel pour runners de tous poils et théâtre non moins somptueux d’un semi-marathon sur lequel les meilleurs, audelà du seul classement, viennent avant tout s’offrir quelques références chronométriques. « On n’a pas le budget pour faire venir l’élite mondiale de la distance, reconnaît Pascal Thiriot, le patron d’Azur Sport Organisation. Mais grâce à René Auguin, un ami de 20 ans, agréé par la Fédération française d’athlétisme et par l’IAAF, et qui manage les meilleurs athlètes en France, on arrive à constituer un plateau cohérent. » Avec des garçons qui, sur un parcours évidemment très roulant, viennent à Nice dans l’espoir de se faire une carte de visite et ainsi mieux se “vendre” par la suite sur les grands marathons européens. « D’ailleurs, la plupart ayant réussi ici une belle performance, ont ensuite, soit fait les Jeux Olympiques, soit gagné des marathons comme ceux de Paris, Berlin, ou Londres. Pour beaucoup, c’est donc un vrai test ».
La surprise éthiopienne ?
Un test que tentera de relever à son tour l’Ethiopien Elias Molla, dont ce sera d’ailleurs la toute première course sur le Vieux Continent. « Et selon mes informations, ce garçon pourrait bien mettre tout le monde d’accord, glisse à son endroit le président de la société organisatrice. Ce pourrait être ‘‘LA’’ surprise, comme il peut tout aussi bien exploser en vol. Reste, en tout cas, que si l’on attribue traditionnellement les dossards en fonction des temps d’engagement, il se pourrait bien, toujours selon mes sources, que pour trouver le vainqueur dans les start-lists, il faille cette fois descendre au-delà du numéro 2... ». Les Kenyans Amos Mitei et Nicodemus Kipkurui seraient donc, eux aussi, à surveiller comme le lait sur le feu... Une chose, en tout cas, est d’ores et déjà actée, presque gravée dans le marbre. Inévitablement, ce sera en effet, à nouveau, un coureur (Photo Cyril Dodergny)
venu des hauts plateaux africains qui marquera de son empreinte cette 27e édition. Jusqu’à effacer le record de Bernard Koech (59’57’’), établi ici même en 2012 et longtemps enregistré comme la meilleure performance jamais réalisée sur le sol français ? Une hypothèse que Pascal Thiriot n’exclut pas totalement, d’autant que les pré-