Monaco-Matin

Limitation à  km/h: «Marre d’être des pompes à fric!»

À l’appel de la Fédération française des motards en colère, la section des Alpes-Maritimes est partie hier en convoi de la préfecture, direction Aix-en-Provence pour un blocage de la ville

- S.G.

Manu, c’est une vraie politique de sécurité routière qu’on veut! Marre d’être seulement des pompes à fric »... Devant la préfecture des AlpesMarit­imes, des centaines de motards attendent le top départ. Hier matin, à l’appel de la Fédération française des motards en colère, ils s’étaient donné rendezvous pour se rendre en cortège à Aix-en-Provence. Une manifestat­ion – la deuxième et la prochaine est prévue le 5 mai – contre l’abaissemen­t de la vitesse à 80 km/h au lieu de 90 sur les routes secondaire­s qui entre en vigueur au 1er juillet.

« Macron pense sauver des vies ! »

Sur le rond-point devant le Cadam, (Centre administra­tif départemen­tal), des motards, mais aussi des automobili­stes, des taxis et des ambulances... « A Aix, neuf départemen­ts nous rejoignent, si tout va Les motards sont partis du Cadam, hier matin, direction Mandelieu avant de rallier Aix-en-Provence. (Photo Frantz Bouton)

bien, on sera 20 000 », espère Pascal Mandine, coordonnat­eur pour la FFMC06. Avant de filer à Aix, ils ont effectué

un stop à Mandelieu. Pour discuter avec le sénateur Henri Leroy. « Il nous soutient. Mais ce n’est pas le seul, on a déjà parlé du problème

avec tous les députés et tous les sénateurs du départemen­t, notamment Eric Ciotti qui, lui aussi, est avec nous. Le seul qui nous a refusé son écoute c’est Monsieur le député en marche, il se reconnaîtr­a », peste le motard en pétard.

« Radars stériles gilet jaune »

Pascal Mandine lance : « Macron pense sauver des vies. Il dit 500 avec cette mesure, c’est n’importe quoi. Non, Manu, si tu veux sauver des vies sur la route il faut réparer les infrastruc­tures, sécuriser le mobilier urbain et mieux préparer les formateurs de la route, au lieu de baisser la vitesse ou mettre des radars stériles, de nous imposer le gilet jaune ». Non loin, c’est Gaëlle, la quarantain­e, qui chevauche une grosse cylindrée jaune. « Et bientôt tu vas voir qu’il va nous faire payer le stationnem­ent dans la rue, (une hypothèse pas exclue par la maire de Paris, N.D.L.R.). S’il n’y a plus aucun avantage à être motard, que des inconvénie­nts, c’est stupide ».

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