Défiguré il y a trois ans, un Niçois s’impatiente
Joindre l’utile à l’agréable. L’utile : aider la Ligue contre le cancer. L’agréable: des fonds seront récoltés durant treize concerts proposés dans le cadre du programme Seniors en action du Département. Ce précieux partenariat vient d’être officialisé. La Ligue pourra présenter son comité, avant le début des spectacles du Printemps des seniors – jusqu’au 3 juin –, tenir un stand d’information et recueillir des dons pour soutenir ses actions. Philippe Rossini, viceprésident du conseil départemental en charge des seniors, attend une participation solidaire : «10000 places gratuites sont proposées, si chacun donne un euro ça fera une somme importante. J’espère qu’il y aura une forte mobilisation, c’est dans (DR)
l’intérêt général.» Eric Ciotti, président de la commission des finances du Département, a salué ce partenariat rappelant que « la recherche est la clé pour combattre la maladie qui fait encore des ravages: 8000 nouveaux cancers ont été déclarés en 2 017 dans le département sur 400000 cas dont 150000 décès en France».
Savoir + - Antibes.18 avril à 15 heures : groupe Gold. -Grasse.20 maià15heures:JeanneManson. - Mandelieu-la-Napoule : 20 avril à 14 h 30 : Marie-Paule Belle et Mel Bouvey -Menton:29 avrilà15heures;FrançoisValéry. - Nice. 7 et 23 mai à 14h30: Dalida Diva; 19 mai: chorale départementale des seniors avec laprésencedeJeanneManson;3 juinà14h30 au Palais Nikaia : Dave. Renseignements : département06.fr Chaque matin, dans le miroir, une cicatrice de 13 cm rappelle à Youssef, 30 ans, ce terrible 1er décembre 2014. Ce jour où Hassen, l’oncle de son excompagne, lui a asséné un coup de couteau au visage. « J’étais au sol, je perdais beaucoup de sang. J’entendais mon ex-belle soeur dire: “Il faut tout nettoyer avant que la police arrive”. Après, j’ai perdu connaissance.» Les sapeurs-pompiers débarquent. Les témoins affirment que Youssef s’est blessé seul. La victime est conduite à l’hôpital et opéré le soir même. Youssef gardera à vie une cicatrice qui lui barre la joue gauche.
«Tout a fait pschitt!»
Quatre jours plus tard, dès sa sortie de l’hôpital, il dépose plainte et désigne son agresseur. Il pensait que l’enquête serait une formalité. Plus de trois ans plus tard, rien ne s’est passé. « Tout a fait pschitt », résume Youssef, qui a du mal à masquer sa révolte. Aucune mise en examen, aucun procès, aucune indemnisation… « Je me suis demandé si mon agresseur n’était pas protégé, si ce n’était pas un indic… » La procédure pour « violence avec usage d’une arme suivie d’incapacité supérieure à huit jours » semble s’être perdue entre le commissariat de l’Ariane et le parquet. L’auteur présumé, entendu par les policiers, a nié toute violence, même si, quelques semaines plus tard, il présentera ses excuses à la mère de sa victime. Le dossier a bien été transmis en septembre 2015 par les policiers au procureur de la République. Pourquoi le dossier a-t-il été enterré au palais de justice ? Mystère. « En septembre, notre avocat, Me Gérard Baudoux, en désespoir de cause, a déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction », précise Youssef. Ce que confirme le procureur Jean-Michel Prêtre. Maigre consolation pour le plaignant qui attend toujours un procès.
Un guet-apens ?
L’enquête n’est donc pas close, loin de là. Mais pourquoi une telle inertie ? Comment, plus de trois ans après, parvenir à réunir suffisamment de charges contre l’auteur du coup de (Photo Ch. P.) couteau, à confronter les témoins ? Youssef ne comprend pas d’autant qu’il a le sentiment d’être tombé dans un guet-apens. «Mon ex-compagne expliquait avoir été cambriolée. Elle souhaitait que je vienne constater les dégâts dans l’appartement, rue Maccario. Je ne voulais pas. Ma mère a insisté, le bail étant à mon nom. J’ai alors quitté mon snack pour me rendre sur place. Je me suis assis sur le canapé en attendant la police. C’est à ce moment-là qu’Hassen, accompagné de plusieurs individus a débarqué et m’a agressé.» Ce coup de couteau fera basculer sa vie. Aujourd’hui, c’est le sport qui lui permet de ne pas sombrer.